Projet de réaménagement de la plaine des manoeuvres en un parc urbain

Projet de réaménagement de la plaine des manoeuvres en un parc urbain

Mise en place d’un processus participatif dans le cadre du projet de réaménagement de la plaine des manœuvres en un parc urbain

Extrait de la carte du dépôt de la guerre (1865-1880)
Extrait de la carte du dépôt de la guerre (1865-1880)

1. AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
La plaine des manœuvres est un poumon vert fortement lié à l’histoire de la Ville. Son nom porte la trace de son histoire : elle a longtemps fait partie du domaine militaire.
La Ville en redevient propriétaire en 1967 et les affectations de la zone sont décidées comme suit par le conseil communal du 7 novembre 1977 : 1/3 pour de l’habitat, 1/3 pour des activités sportives, 1/3 pour des activités culturelles.
On y construira la maison de la culture dès 1977, ainsi que le hall des sports, à la fin des années 80.

Vue aérienne (environ 1977)

Afin de préserver cet espace, un schéma directeur fut réalisé par les architectes-urbanistes Jourdain et Ginion et adopté par le conseil communal du 5 juillet 1993. Ce schéma n’a pas entièrement été mis en œuvre (chemins, bassin, bâtiments communautaires) et aujourd’hui, les prescriptions qui y sont inscrites ne sont à certains égards plus en accord avec les besoins actuels de la population, notamment en ce qui concerne les cheminements.
La plaine des manœuvres fait partie intégrante du maillage vert que constituent les espaces verts du centre-ville. Projet prioritaire du Schéma de Développement Communal de la Ville (mesure de renforcement de la trame verte), son réaménagement en un parc urbain est inscrit dans la déclaration de politique communale et fait l’objet d’une fiche-projet reprise au Programme Stratégique Transversal de la Ville.

Localisation de la Plaine des Manœuvres – Vue aérienne – Géoportail de la Wallonie (2020)

La plaine est amenée à devenir un espace de loisirs et de rencontres, résultant d’une véritable participation citoyenne, souhaitée par le collège communal et les instances régionales.
Les résultats de cette participation pourront déterminer quel sera l’outil d’aménagement du territoire le plus approprié afin de garantir sa préservation tout en répondant aux besoins que les citoyens auront exprimés.

2. PARTICIPATION CITOYENNE
En cohérence avec la déclaration de politique communale, et plus particulièrement son 2e axe « mieux consulter pour mieux décider », l’accent est mis sur une participation citoyenne plus forte, notamment dans la conception des projets d’aménagement du territoire. Le projet de la plaine des manœuvres en est l’illustration.
La volonté de cette participation citoyenne est de véritablement repartir d’une page blanche afin d’être le plus en phase possible avec les besoins de la population.
Des ateliers participatifs ouverts à tous sont prévus et un comité d’accompagnement est mis en place pour suivre le projet. Il se compose comme suit :

  • Représentants des riverains.
  • Ville de Tournai : l’échevine de la participation, l’échevin de l’aménagement du territoire, le service mobilité, le service participation citoyenne et le service aménagement opérationnel.
  • Institutions publiques : le directeur de la maison de la culture, le responsable du hall des sports et 2 représentants d’écoles environnantes, tous réseaux confondus.

3. PROCESSUS PARTICIPATIF – CITY TOOLS
En amont du projet paysager, la participation citoyenne viendra reprendre le fil de concertation avec les habitants, en repartant de la situation de fait, dont certains éléments sont repris sur le schéma, ci-dessous :

La Plaine des Manœuvres – schéma indicatif des éléments existants (Citytools)

Cette mission, remplie par le bureau Citytools, consiste à coconstruire les lignes directrices du futur développement, et à les synthétiser.
L’objectif est triple :

  • Créer un climat de confiance entre les acteurs impliqués dans l’élaboration du projet pour le futur site : habitants riverains directs ou non, commerçants, acteurs économiques, associatifs, culturels et publics ;
  • Alimenter le processus de conception des projets qui seront développés sur le périmètre, par la suite. Ceux-ci seront également établis dans une logique de co-construction de lignes directrices, répondant aux attentes et aux besoins des acteurs d’un quartier ;
  • Construire une dynamique d’appropriation et d’usage avec les habitants, concrétisée rapidement et de manière « phasée », dans une logique d’activation et d’urbanisme tactique.

La méthodologie suivante sera appliquée :

  • Des ateliers participatifs Il sera proposé aux habitants de reconstituer une ligne du temps de la plaine des manœuvres. Une réflexion sur le passé du site, sur ses usages actuels, et lignes directrices pour un aménagement futur.
  • Une vaste enquête en ligne Une enquête sera réalisée. Elle sera destinée aux riverains mais pas seulement, et permettra d’intégrer dans la réflexion, des personnes aux profils variés, issues de différents endroits à Tournai.
  • Une réunion de restitution Les résultats qui ressortiront de l’enquête et des ateliers seront présentés lors d’une réunion de restitution de format plus classique. Un rapport croisera toutes les contributions et donnera les grandes orientations du futur du site.

    Conférence de presse 02/10/2020

La mission sera articulée en 3 phases :

  • Dans un premier temps, une série de rencontres informelles seront organisées avec les citoyens du quartier, en vue de la constitution de la cartographie des acteurs. Le comité d’accompagnement sera également mis en place.
  • La seconde phase se déclinera comme tel : 1ère réunion du comité d’accompagnement, organisation des ateliers participatifs (le samedi 17 octobre), enquête en ligne (courant octobre) et réunion de restitution (prévue mi-novembre).
    Un rapport de fin d’étape sera présenté au comité d’accompagnement, dans la foulée.
  • Pour conclure, un rapport final de mission sera rédigé courant du mois de décembre. Un 3e comité d’accompagnement sera mis en place, au mois de janvier 2021. Et dans la foulée, la validation de ce rapport sera soumise aux autorités communales.

ATELIERS PARTICIPATIFS
Ouverts à tous, ils sont organisés le samedi 17 octobre, à la maison de la culture de 10h à 12h et de 14h à 16h.
Inscriptions obligatoires via www.tournai.be/plainedesmanoeuvres
Renseignements au 069/33.23.68 – service aménagement opérationnel.

Un revenu de base pour chacun, plus d’autonomie pour tous

Un revenu de base pour chacun, plus d’autonomie pour tous

En « préparation » à notre événement « Entrez, c’est ouvert » ayant comme thème le revenu de base, nous vous proposons cette note rédigée par Philippe Defeyt.

[box type= »warning »] Avertissement : Au vu de l’intérêt croissant et nouveau à certains égards, lié à la crise que nous vivons, pour l’idée d’un revenu de base, vous trouverez ci-après, en quelques pages, l’essentiel de ma proposition. Celle-ci datant de 2016, il est évident que les montants cités doivent être indexés. Mais cela ne change rien à la philosophie générale du dispositif qui ambitionne de simplifier la (re)distribution des revenus, de la rendre plus juste, de soutenir l’autonomie, de libérer les choix de vie privée et professionnelle.[/box]

Notre système de (re)distribution des revenus ne parvient pas à répondre suffisamment et/ou adéquatement à huit défis, vécus difficilement tous les jours par beaucoup de nos concitoyens.

  • Les difficultés nées dans les périodes de transition (pour les jeunes, quand ils entrent dans la vie active ; pour les personnes qui souhaitent changer d’orientation professionnelle ; pour ceux qui souhaitent alterner activités professionnelles et formations avec des intensités variables ; pour ceux qui souhaitent ralentir le rythme dans les années qui précèdent la retraite ; pour celles (le plus souvent se sont des femmes qui sont concernées) qui sont empêchées de changer de vie à cause des contraintes économiques ; …).
  • Les très nombreux pièges financiers, à savoir ces situations où (re)trouver un emploi n’améliore pas (et parfois détériore) le budget du ménage.
  • La pesante complexité des règles régissant la (re)distribution des revenus, qui pénalise en particulier les moins armés.
  • Les contrôles sur la vie privée de nombreux allocataires sociaux.
  • L’absence de réponse forte en matière de lutte contre la pauvreté.
  • Un soutien insuffisant aux porteurs de projets, de quelque nature (scientifiques, marchands, associatifs, culturels, militants…).
  • L’envie de nombreux travailleurs d’aménager et/ou de réduire leur temps de travail.
  • Les difficultés et incompréhensions en matière de (re)distribution des revenus nées de la coexistence dans les ménages mais aussi dans le parcours de chaque personne de plusieurs statuts.

Imaginez quelques instants que l’on puisse reconstruire une protection sociale à partir d’une feuille blanche avec l’objectif de relever ces défis de manière efficace, efficiente et juste. Cette posture intellectuelle ne signifie en rien que notre système social est en tout mauvais ou dépassé. Il s’agit tout simplement de faire cet exercice pour voir ce qui doit être consolidé et ce qui peut évoluer.
Voici comment je propose de remplir cette page blanche pour écrire un autre avenir.

UN REVENU SOCLE ET INCONDITIONNEL DE 600 €/mois
Point de départ d’un nouveau modèle de protection sociale : chacun reçoit un revenu socle de 600 €/mois.
D’emblée il importe d’apporter cinq précisions :
1. Il s’agit d’un revenu socle ce qui veut dire que les autres revenus s’y ajoutent.
2. Pour les moins de 18 ans il est proposé un montant de 300 €/mois.
3. En faisant cette proposition je ne considère évidemment pas que 600 €/mois suffisent pour vivre. Mais ce n’est pas l’objectif premier. Ceci dit on fera remarquer qu’il y a des centaines de milliers de personnes qui n’atteignent pas ce montant aujourd’hui. Par exemple : les cohabitants en matière de RIS (Revenu d’intégration sociale), de très nombreux chômeurs (surtout des chômeuses en fait), les jeunes qui n’ont même pas droit à une allocation d’insertion, des pensionné(e)s, les travailleurs ayant interrompu leur carrière avec indemnité de l’ONEM (quand indemnité il y a), etc. Le revenu implicitement accordé au conjoint sans revenu via le quotient conjugal ou le taux ménage existant dans diverses législations est lui aussi inférieur à 600 €/mois.
4. Ce revenu de base serait réservé à ceux qui ont la citoyenneté fiscale (excluant donc, par exemple, les fonctionnaires européens domiciliés en Belgique). Attention : citoyenneté fiscale ne veut pas dire que l’on doit payer des impôts pour obtenir le revenu de base mais simplement qu’il faut être affilié (= partie prenante) au système de redistribution des revenus qui a cours en Belgique et donc participer à son financement dès que les ressources sont suffisantes. Comme aujourd’hui, les personnes réfugiées en demande d’un titre de séjour accéderaient à cette citoyenneté fiscale une fois reconnues tandis que les migrants économiques venant de pays européens pourraient l’obtenir s’ils paient cotisations et impôts « normaux » en Belgique.
5. Pourquoi 600 €/mois ? On répondra à cette question plus loin.

Ce revenu socle est doublement inconditionnel
1. Il reste acquis quels que soient les autres revenus.
2. Il ne varie pas en fonction des caractéristiques (statut social, liens familiaux, revenus…) des (éventuelles) autres personnes qui vivent dans le ménage.

PRESTATIONS SOCIALES : CONSOLIDATION D’UNE LOGIQUE ASSURANCIELLE
Parallèlement, on établit des assurances contre les risques de la vie :

  • assurance-chômage
  • assurance-maladie (soins de santé et indemnités)
  • assurance-retraite.

Importante précision : on ne touche pas aux soins de santé ni aux allocations pour personnes handicapées ; on maintient donc les systèmes actuels, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas être améliorés.
Comment fonctionnent ces assurances ? Comme aujourd’hui, à savoir un pourcentage du revenu perdu, avec planchers et plafonds si souhaité pour des raisons de redistribution verticale des revenus. Mais

  • comme chacun dispose d’un revenu socle les pourcentages sont, toutes choses égales, moins élevés
  • il n’y a plus de taux ménage, de taux isolé ou de taux cohabitant, mais une seule véritable assurance sociale, strictement « individuelle ».

C’est la même logique qui présiderait au calcul des autres revenus de remplacement (indemnités INAMI et pensions).
Et pour les personnes qui n’ont jamais travaillé ou pas travaillé assez ? La proposition est d’introduire une allocation d’insertion de 300 €/mois (avec les obligations d’un demandeur d’emploi indemnisé).
Enfin, pour être sûr que toute personne en difficultés reçoive au moins autant qu’aujourd’hui, je propose également une allocation loyer pour les personnes seules et les familles monoparentales, fluctuant entre 0 et 300 €/mois et accordée en fonction des revenus totaux du ménage ; ce serait la seule aide sociale accordée sous condition de ressources (comme l’est le loyer dans le logement social).
Il ne faut rien d’autre pour que le système fonctionne – mieux – qu’aujourd’hui !
Importante précision : la mise en place de ce revenu de base doit s’accompagner de la consolidation de trois régulations du marché du travail : 1° le salaire minimum, 2° un temps de travail de un tiers temps minimum et 3° la lutte contre les faux indépendants. Un stand-still doit être imposé aux conventions collectives existantes (pas de recul possible donc). Si ce n’était le cas, un revenu de base pourrait en effet devenir le cheval de Troie d’une dérégulation sauvage du marché du travail.

DES EXEMPLES CONCRETS
NB : Les montants ci-après doivent être indexés. Mais j’ai préféré garder les montants arrondis pour la facilité.
1. Un jeune (ou moins jeune) demandeur d’emploi sans droit à une allocation de chômage = 600 € + 300 € d’allocation d’insertion = 900 €/mois. Ce montant ne change pas si, par exemple, le jeune se met en ménage. S’il vit seul il est en droit d’obtenir une allocation loyer de 250 €/mois pour arriver au seuil de pauvreté (estimé à 1.150 €/mois en 2017).
Un indépendant failli qui n’aurait plus droit à des allocations de chômage pourrait activer, lui aussi, cette allocation d’insertion (en plus, bien sûr, du revenu de base).
2. Le revenu de base de 600 € permettrait à un indépendant qui se lance (avec des revenus faibles) et/ou qui connaît une mauvaise passe en terme de chiffre d’affaires de ne pas devoir jeter l’éponge. Par exemple, un jeune maraîcher, retirant 500 €/mois de ces activités comme indépendant, pourra demain les ajouter à son revenu de base pour obtenir au total 1.100 €/mois.
3. Une personne ne souhaitant pas travailler ou interrompant complètement sa carrière (par exemple pour se réorienter sur le plan professionnel)= 600 €/mois (sans aucune formalité administrative).
4. Un travailleur ayant perdu son emploi lui rapportant 2.000 € bruts par mois = 600 € + une allocation de chômage représentant 40% du salaire perdu = 800 €/mois. Total = 1.400 €/mois.
5. Un travailleur partant à la pension = 600 € + une pension (publique, dépendant strictement de sa carrière) calculée en pourcentage des revenus actualisés pendant sa vie professionnelle, par exemple 700 € (=45% du salaire perdu). Au total donc 1.300 €/mois.
6. Une jeune femme isolée mère d’un enfant = 600 € + salaire net de (par exemple) 800 € + 300 €. Total = 1.700 €/mois. Si cette personne n’a aucun revenu et qu’elle se déclare demandeuse d’emploi inoccupée sans avoir travaillé assez pour bénéficier d’une allocation de chômage, elle bénéficiera bien sûr du revenu de base, d’une allocation d’insertion et d’une allocation de loyer de, disons, 300 €/mois. Son revenu se calcule ainsi : 600 € + 300 € (allocation d’insertion) + 300 € (allocation loyer) + 300 € (revenu de base de l’enfant) =1.450 €/mois contre 1.295,5 €/mois dans l’actuel système à la date de juin 2016.
Pour les personnes aujourd’hui en difficultés, les paramètres du nouveau système sont calibrés pour assurer aux isolés plus qu’aujourd’hui (et atteindre au moins le seuil de pauvreté si la personne en état de travailler se déclare demandeuse d’emploi ou si elle est en incapacité de travailler). Les actuels cohabitants sont toujours gagnants et n’ont donc plus aucun intérêt à se domicilier fictivement pour obtenir plus. Un actuel chef de ménage aura moins à titre individuel mais le ménage dans lequel il vit aura plus.

QUELS SONT LES AVANTAGES DE CE NOUVEAU PARADIGME SOCIAL ?
Ce nouveau paradigme de la protection sociale permet d’atteindre huit objectifs :

  • Simplifier la redistribution des revenus
  • Individualiser les droits sociaux et fiscaux
  • Supprimer les pièges à l’emploi
  • Lutter plus efficacement contre la pauvreté
  • Libérer les énergies et initiatives
  • Faciliter la réduction du temps de travail et préparer une société avec moins de travail
  • Faciliter les transitions, professionnelles et/ou dans les ménages
  • Rapprocher les statuts.

1. Une très grande simplification
Dans le modèle développé ci-dessus :

  • un régime d’assistance n’est plus nécessaire ; les CPAS peuvent rester mais pour d’autres pans de leur action, pas pour assurer un revenu de base
  • il n’est plus nécessaire de prévoir des allocations familiales majorées puisqu’on fusionne implicitement allocations familiales, taux majorés et réductions fiscales pour enfants à charge ; toutes les difficultés administratives que le présent système entraîne sont donc éliminées
  • plus besoin du crédit-temps et systèmes assimilés ; les 600 €/mois restent acquis quels que soient les choix de temps de travail
  • il n’est plus nécessaire de déterminer si un temps partiel est (in)volontaire (ce qui est de toute manière une chose peu aisée voire indicible) et donc plus de nécessité d’un système d’allocation de garantie de revenu (AGR)
  • il n’est plus nécessaire de prévoir des réductions fiscales pour personnes à charge, l’exonération d’une première tranche de revenus ou des allocations au « taux ménage » puisque chaque personne a un revenu de base de 600 €/mois
  • les montants auxquels on a droit sont disponibles immédiatement
  • les statuts se rapprochent, simplifiant la situation des personnes et ménages à cheval sur plusieurs statuts.

Tout ceci assure une plus grande clarté du système social et donc moins de surprises désagréables quand change la situation d’une personne, volontairement ou involontairement.

2. Une individualisation des droits sociaux et fiscaux
Les conséquences sont ici plus que bénéfiques :

  • les solidarités chaudes (ex : des parents qui aident un enfant en difficulté, un ménage qui accueille une personne en difficulté, deux personnes qui co-louent un logement…) peuvent jouer à plein
  • plus de contrôles intrusifs sur la vie privée
  • plus besoin de déterminer si une personne est « vraiment » isolée
  • toutes les formes de logement et d’habitat peuvent s’épanouir et plus aucun intérêt à des domiciliations fictives, ce qui contribue à un assainissement du marché locatif.
    Illustration : de nombreuses personnes qui ne sont pas des étudiant(e)s sollicitent l’ASBL Un toit, deux âges pour habiter avec une personne âgée. Risquée aujourd’hui, cette forme de cohabitation pourrait sans souci se pratiquer dans le cadre d’un revenu de base tel que développé ici, au bénéfice de la personne âgée et de la personne qui viendrait habiter avec elle.

3. Plus de pièges à l’emploi ou financiers
Dans toutes les configurations une personne gagne (significativement) plus si elle (re)trouve un travail ou augmente son temps de travail. Qui plus est, les pertes de revenus liées à la perte d’allocations familiales majorées et/ou à la perte/diminution d’allocations sociales d’autre(s) éventuel(s) membre(s) du ménage ne peuvent plus se produire.

4. Les pauvres s’en sortent mieux
En libérant les solidarités courtes, en supprimant tout piège à l’emploi, en donnant immédiatement dans le revenu de base des enfants des avantages fiscaux aujourd’hui délayés dans le temps, les pauvres s’en sortent mieux, surtout si on complète le dispositif ici proposé par un emploi garanti au bout de X mois (voir ci-après).

5. Libérer les énergies et initiatives
Toute personne peut « activer » ce revenu socle pour réduire son temps de travail et mener à bien des activités qu’elle porte en elle, quelles qu’elles soient : activités artistiques, bénévoles, associatives, militantes, de recherche, préparation d’une activité économique… Un revenu de base ainsi conçu pour donc aussi servir à faciliter des démarches de transition écologique.
Toute personne peut aussi « activer » ce revenu de base pour mener à bien des activités économiques d’un grand intérêt pour elle mais dont le revenu mensuel procuré est insuffisant à lui tout seul (ex : activités artistiques professionnelles, jeunes passionnés de maraîchage…).
Nous sommes ici au cœur de ma vision d’un revenu de base. Des individus heureux partagent leur temps entre trois types d’activités, dans des proportions qui peuvent évidemment varier d’une personne à l’autre et dans le temps :

  • La production de richesses (travail = emploi) ; il est souhaitable que tous puissent garder ou (re)trouver un lien avec l’emploi
  • Les activités de « care » (travail = soins aux proches)
  • Les activités pour soi et pour/avec les autres (travail = autonomie). ; ce sont ces activités qui seront « financées » par un revenu de base.

C’est en fonction de cette vision philosophique d’une vie heureuse que je ne porte pas le projet d’une allocation universelle suffisamment élevée pour affranchir la vie durant un individu qui le souhaiterait de toute participation à la sphère productive des richesses économiques. Le travail qui passe par l’emploi est source de liens sociaux et d’autres externalités personnelles et sociétales.

6. Réduire le temps de travail et préparer une société avec moins de travail (sous la forme d’emplois)
Le revenu de base ici proposé peut soutenir une réduction du temps de travail, sur une base collective (le revenu de base couvrirait pour beaucoup la réduction du salaire net) et/ou individuelle (le coût de travailler moins est proportionnellement réduit).
Comme d’autres, je pense que, tôt ou tard, mais plutôt bientôt, les destructions d’emplois l’emporteront sur les créations. Et c’est probablement très bien ainsi (en particulier quand il s’agit d’emplois proposant de mauvaises conditions de travail), pour autant que la société gère équitablement les conséquences de cette évolution. Dans un tel contexte, il y a nécessité de revoir la (re)distribution des revenus. Un revenu de base est donc le bienvenu. C’est à cause de cette évolution que les 600 €/mois sont un point de départ d’une histoire à écrire. Ce montant est donc appelé à augmenter.

7. Faciliter les transitions
Les jeunes qui n’ont aucun revenu pour se lancer à la sortie des études, les jeunes qui font de la formation en alternance, un travailleur qui a envie d’investir pendant quelques mois dans une formation ou s’engager – volontairement – dans une autre voie professionnelle, la femme coincée dans son couple pour raisons économiques, etc., etc., toutes ces personnes verront leur transition facilitée par le revenu de base.

8. Rapprocher les statuts
La mise en route de la démarche SMART et des couveuses d’activités a déjà permis de faire de grands pas vers le rapprochement des statuts et des droits. Le dispositif global proposé ici devrait permettre de parachever cette nécessaire évolution.

DES MESURES COMPLÉMENTAIRES

  • On peut bien sûr profiter de ce changement de paradigme pour, par exemple, harmoniser certains seuils, planchers et plafonds ou apporter d’autres améliorations au système de (re)distribution des revenus (« fine-tuning »).
  • De même, la suppression (pour cause de « double emploi ») de l’exonération fiscale de la première tranche de revenus (quotité exonérée) serait aussi l’occasion d’adapter les barèmes fiscaux, dans le sens d’une meilleure progressivité.
  • Pour lutter mieux encore contre la pauvreté on peut coupler l’octroi d’une allocation d’insertion à la garantie de se voir offrir un emploi dans une période de X (à déterminer) mois, sur base du modèle de l’Article 60 (dispositif de remise à l’emploi activé par les CPAS). Cette approche est connue dans la littérature sous le nom de workfare. Il serait pertinent de réorienter les aides au logement (y compris les réductions fiscales) vers des compensations en faveur de certains ménages pour tenir compte de la différence des loyers d’une sous-région à l’autre, permettant ici de surmonter la difficulté née d’un revenu de base identique sur tout le territoire alors que le coût de la vie varie dans l’espace.
  • Introduire une allocation loyer comme proposé supra implique – en tout cas pour les petits logements – une régulation des loyers.
  • L’octroi, à chaque citoyen, d’un compte notionnel, virtuel, par lequel transiteraient tous les revenus (avant d’être réorientés vers les comptes bancaires actifs), faciliterait grandement la mise en œuvre opérationnelle du revenu de base.

ON EFFACE TOUT ?
Ainsi présenté, un revenu de base réinvente l’Etat-Providence. Il devient

  • un Etat-Providence 3.0, en considérant que le modèle 1.0 c’est l’Etat-Providence de la sortie de la guerre et que la version 2.0 est celle progressivement introduite à partir des années 80, à savoir un détricotage des principes d’origine et des protections offertes
  • un Etat-Providence avec une autonomie augmentée
  • un Etat-Providence libérant les énergies et la créativité.

Au-delà de ces formules un peu faciles, ces trois affirmations disent trois choses essentielles :

  • On n’efface pas 70 ans de sécurité sociale, au contraire on consolide son caractère  assuranciel et sa contribution à la solidarité.
  • Plaider pour un tel revenu de base ce n’est pas refuser un État présent et proactif qui fixe les règles (c’est important en matière de droit du travail et des salaires en particulier) et, surtout, crée les conditions du bonheur pour ses citoyens.
  • Mais plaider pour un tel revenu de base c’est aussi proposer un soutien généralisé, non clientéliste, à la créativité et à l’action citoyennes, ce qui est plus difficile à mettre en place dans le cadre classique de l’action politique ; la véritable innovation entre rarement dans les « cases » des législations et aides publiques existantes.

Enfin, je propose que le revenu de base devienne le 6ème pilier de notre sécurité sociale.

DE NOMBREUSES QUESTIONS
Un tel dispositif suscite bien sûr des interrogations. Voici celles qui, d’expérience, reviennent le plus souvent.

  • Pourquoi faire compliqué quand on peut faire « simple » ?
    Il est effectivement possible d’activer d’autres réformes (hausse des minima sociaux, individualisation des prestations sociales, réduction du temps de travail, amélioration du système du crédit-temps…) mais le dispositif développé ici permet d’atteindre plusieurs objectifs à la fois, à moindre coût, élargit l’individualisation des droits à tous les citoyens, sans nécessité de périodes de transition (notamment pour « protéger » les ménages où aujourd’hui il y a une allocation sociale au taux ménage) et améliore grandement la simplicité et donc la lisibilité des règles de la protection sociale. D’une manière générale ces autres formules coûtent, additionnées, plus cher au final et laissent inchangées de nombreuses situations problématiques.

    Trois illustrations :
    ➢ sans autres changements, une hausse des minima sociaux augmente le nombre de personnes – travailleurs et/ou allocataires sociaux – en droit d’aller chercher un complément de revenu dans leur CPAS (et donc augmente le nombre de ménages dont on contrôlera la composition et les revenus de chacun de ses membres et rend encore plus intéressante une domiciliation fictive) ; cela augmente aussi le  nombre de personnes en situation de piège financier (c’est-à-dire toute situation où l’augmentation de l’offre de travail n’améliore pas, voire réduit, le niveau de vie de la personne concernée ou du ménage dans laquelle elle est vit) ; la réponse qui vient le plus souvent est de proposer une revalorisation (de l’ordre de 20%) du salaire minimum ; cette option implique une facture supplémentaire (qui va payer?) et revient implicitement à préférer un temps plein payé au salaire minimum (revalorisé) à un système garantissant le même revenu net sans devoir travailler à temps plein !
    Comprenne qui pourra.
    ➢ une plus grande « générosité » d’un système de crédit-temps n’y donnera toujours pas accès aux autres statuts que celui de salarié
    ➢ la seule individualisation des prestations de sécurité sociale – qui est, implicitement ou explicitement, la voie choisie par de nombreuses organisations – bute sur deux limites : 1° il est socialement impossible pour un terme plus ou moins long de supprimer un taux « chef de ménage » (dans un modèle de revenu de base c’est possible puisque l’autre membre du ménage a, au minimum, 600 €/mois) et 2° les personnes dépendantes d’un régime d’assistance sont toujours contrôlées (dans un modèle de revenu de base tel que proposé ici il n’y a plus personne en régime d’assistance : tout le monde a rejoint la sécurité sociale).

  • Un revenu totalement inconditionnel ou un revenu de participation ?
    D’aucuns ont du mal à adhérer à l’idée d’un revenu, même de base, totalement inconditionnel. Certains proposent, par exemple, d’en lier l’octroi à l’accomplissement d’un service civil. Pourquoi pas ? Mais mesurons bien les difficultés concrètes : quand dans la vie interviendrait un tel service ?, revenu de base ou pas en attendant ?, âge maximum pour l’accomplir ?, modalités d’accomplissement ?, etc. D’autres évoquent l’idée d’un revenu de base lié à l’accomplissement d’activités jugées « utiles », dites de participation. Ce n’est pas une bonne idée. Remplacer des contrôles administratifs par des contrôles sur le contenu des activités menées par les uns et les autres en dehors de la sphère de l’emploi est impossible et de toute manière non souhaitable.
    Nul ne peut juger a priori de l’intérêt et des retombées, immédiates ou plus tard, de telle ou telle activité, de telle ou telle démarche. Faisons confiance aux citoyens.

 

  • Et la réduction des inégalités ?
    Les effets combinés de l’octroi d’un revenu de base à tous et de diverses mesures fiscales prises pour compléter le financement (voir l’épure budgétaire proposée ci-après) du dispositif proposé ici réduisent les écarts entre les hauts et les bas revenus et entre les hautes et les basses pensions, ces dernières étant supérieures à ce qu’elles sont aujourd’hui.
  • Est-ce le retour des femmes à la maison ?
    Il n’est pas impossible que l’octroi d’un revenu de base inconditionnel supérieur à ce que beaucoup de femmes touchent aujourd’hui de manière conditionnelle puisse les inciter (certaines d’entre elles en tout cas) à « rester à la maison ». Mais 1° cela peut être un choix pas nécessairement ou seulement lié à l’éducation des enfants ; 2° on peut espérer qu’avec le temps, la modification des rapports financiers dans les couples concernés et la poursuite d’un intense travail socioculturel et législatif fasse évoluer plus encore les comportements.
  • Est-ce une proposition de droite ou de gauche ?
    L’octroi d’une allocation de l’ordre de 1.000 €/mois pour solde de tout compte (à savoir : « pour le reste débrouillez vous ») est aujourd’hui plutôt une mesure de droite et, de manière a priori paradoxale, un montant moindre, mais inscrit dans un dispositif global incluant des prestations sociales de nature assurancielle, plutôt de gauche. Ceci précisé, j’estime que le modèle de revenu de base proposé ici peut constituer le cœur d’un nouveau pacte social et politique, dans l’esprit de celui qui est né de la guerre.
  • Finance-t-on la paresse ?
    Pas avec un revenu de base du montant proposé ici. Et puis, quand bien même, un peu de paresse ferait du bien à beaucoup.
  • Est-ce possible même si le reste du monde ne suit pas ?
    La Belgique peut montrer la voie d’une véritable modernisation de sa protection sociale. Mais, oui, il faut être clair, un tel revenu ne serait pas, du jour ou lendemain, un revenu vraiment « universel ». Et donc pas ni immédiatement ni automatiquement disponible à toute personne de l’Union arrivant sur le territoire belge. Pour être clair : ce revenu sera accordé à tous les travailleurs et allocataires – quelle que soit leur nationalité – affiliés à la protection sociale belge (sécurité et assistance sociales) et à leurs enfants, de même, comme aujourd’hui, aux réfugiés reconnus, mais pas aux travailleurs frontaliers ni aux fonctionnaires auprès d’institutions nationales s’ils ne paient pas d’impôts et de cotisations en Belgique ; les citoyens venant de l’Union européenne devront, comme aujourd’hui avec d’autres allocations, patienter un certain temps avant de bénéficier de ce revenu de base.
  • Quel rôle pour les syndicats ?
    Le modèle de revenu de base proposé ici ne tient que si les règles d’aménagement et de réduction du temps de travail applicables dans chaque entreprise, association ou administration font du droit à l’autonomie un droit réel et pas qu’un droit formel. Il n’y a pas d’exercice possible du droit à des activités autonomes avec des horaires coupés, des horaires annoncés la veille, un refus de l’employeur à une demande de réduction du temps de travail… Le combat pour de bonnes conditions de travail – en ce y compris le volet des dispositions relatives au temps de travail et aux horaires – est donc plus que jamais nécessaire. Par ailleurs les interlocuteurs sociaux continueraient à participer à la gestion des assurances sociales puisque l’on continuera à prélever des cotisations sur les salaires.
  • L’État ne va-t-il pas tout décider ?
    La crainte revient souvent : un revenu de base, une fois introduit, pourrait à tout moment être diminué/supprimé par un gouvernement qui n’aimerait pas un tel dispositif. La crainte me paraît infondée. Une fois le système testé « en vrai », je vois mal qu’un gouvernement même réactionnaire, puisse revenir en arrière. On peut aussi inscrire ce droit dans la Constitution.
  • Un revenu de base serait-t-il un remède miracle ?
    Non, bien sûr, un revenu de base ne va pas comme par magie supprimer les inégalités socioculturelles, résoudre les difficultés des personnes gérant mal leur argent, donner à chacun et chacune sa place dans la société…, mais il peut créer des conditions plus favorables pour s’attaquer à ces problèmes et difficultés. Par exemple, si demain les travailleurs sociaux des CPAS peuvent consacrer à des activités d’accompagnement et de soutien (dans les familles, dans les écoles…) plutôt qu’à des activités de contrôle, on peut espérer des retombées très positives sur l’émancipation des personnes en difficultés.
  • Est-ce pour bientôt ?
    Les contradictions, iniquités et impasses du système actuel sont telles qu’une protection sociale articulée autour d’un revenu de base et d’assurances sociales finira par s’imposer. Le changement est en marche. Il pourrait arriver plus vite que prévu.
  • Et si on y croît pas ?
    Je m’étonne toujours d’entendre des partisans d’allocations familiales « droit de l’enfant » ou d’une pension de base d’un même montant pour tous émettre des doutes sur l’intérêt d’un revenu de base. Mais soit, si on ne voit pas l’utilité d’un revenu de base tel que proposé ici, il peut au moins servir de référence pour une réforme des allocations familiales et/ou des pensions, voire pour d’autres dispositifs (par exemple l’octroi gratuit à chacun d’une première tranche de consommation électrique, outil pertinent pour introduire une certaine progressivité des tarifs électriques). Les organisations et personnes qui pensent qu’on pourrait commencer par une pension de base semblent assez nombreuses. En tout état de cause réfléchir sur les mécanismes d’un revenu de base amène à réfléchir sur les limites et dysfonctionnements des dispositifs actuels de la (re)distribution des revenus.
  • Pourquoi 600 €/mois ?
    Au départ de ma réflexion ce montant a été choisi en référence au montant du revenu d’intégration au taux cohabitant. Il s’agissait d’avoir un montant fixé au départ pour, par itérations, élaborer le reste du système.
    A l’arrivée : ce montant permet un bon équilibre entre le coût, l’efficacité et l’efficience d’un revenu de base tel que conçu ici. Il garantit – avec les autres paramètres proposés – que personne ne perdrait financièrement dans ce nouveau système (hormis ceux qui vont contribuer plus).
    Ce montant est de toute manière un point de départ d’une histoire encore à écrire !
Société OMICA : la Ministre de l’Environnement Céline Tellier annonce le début de l’évacuation de 35.700 tonnes de déchets

Société OMICA : la Ministre de l’Environnement Céline Tellier annonce le début de l’évacuation de 35.700 tonnes de déchets

Ce 24 août au matin, notre Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, était à Tournai sur le site de la société OMICA (anciennement les textiles d’Ère), spécialisée dans la collecte et le recyclage de résidus de broyage de véhicules automobiles. Mme Tellier a mandaté la SPAQuE pour évacuer au plus vite les déchets et remettre en état le site de la société OMICA. Il s’agit d’une intervention d’urgence suite aux divers incendies qui se sont déclarés dans le bâtiment de l’entreprise, probablement dus à une auto-combustion des déchets qui y sont entreposés. A chaque fois, les pompiers ont pu maîtriser le feu mais une réelle menace de ré-embrasement demeure, avec un risque direct pour la santé de la population locale, la vie des pompiers et l’environnement.

Pour rappel, un permis unique avait été délivré en date du 16 février 2017 à la société OMICA Groups SPRL pour exploiter une installation de regroupement, de prétraitement, de valorisation et de recyclage de déchets.

Depuis 2018, 12 procès-verbaux ont été dressés à l’encontre d’OMICA par le département de la police et des Contrôles du Service public de Wallonie, notamment pour absence de rapport incendie, dépassement de la quantité de déchets autorisés, transfert transfrontaliers illicites de déchets vers la France et remise de déchets à des transporteurs non autorisés.

Le 27 janvier 2020, un rapport de SPW demande au bourgmestre une mesure de fermeture du site car de nouvelles infractions sont constatées, notamment en matière de surstockage. Ce dernier a pris un arrêté de police administrative, le 11 février 2020, à l’encontre d’OMICA Groups SPRL.

De son côté, la société introduit un recours devant le Gouvernement Wallon qui le rejette en mai dernier. En effet, ce 25 mai 2020, la Ministre Tellier a confirmé l’ordonnance de police concernant la cessation totale de l’exploitation et l’interdiction de toute acceptation de nouveaux déchets.

Face à la menace que présente cette situation, il a été décidé d’effectuer des travaux importants de remise en état du site. Et la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, a mandaté la SPAQuE pour évacuer 35.700 tonnes de déchets. Le début des opérations commence ce lundi. 3 000 tonnes seront évacuées par jour dans un centre de revalorisation des déchets. Le Commandant des pompiers de la Zone, Olivier Lowagie, a tenu à rassurer : « Toutes les précautions seront prises pour protéger la santé des travailleurs et des riverains ».

Des mesures de la qualité de l’air et des retombées des poussières seront effectuées tout aussi régulièrement pendant les 3 semaines qui seront nécessaires à l’évacuation. Une évacuation qui a un coût, estimé à plus de 5 millions d’Euros. Ceux-ci seront avancés par la Région qui enverra la note à la société OMICA.

« J’ai souhaité agir vite, pour préserver la santé des tournaisiens mais aussi leur environnement. Quand il y a le feu, on éteint d’abord l’incendie et puis, on cherche à faire en sorte que cela ne se produise plus. Pour ma part, je souhaite renforcer les moyens d’agir contre l’impunité environnementale que ce soit en renforçant les équipes de contrôleurs ou encore en rendant plus efficaces certaines procédures » a conclu Céline Tellier.

Notre député, Laurent Agache, tenait aussi à être présent : « Ce qui s’est déroulé avec OMICA doit clairement nous questionner. C’est en amont que nous devons essayer d’agir pour empêcher que de telles entreprises ne puissent polluer sans craintes. Je pense que nous devons être plus outillés lors de l’octroi d’un permis : y a-t-il des antécédents de la part du demandeur, … »

Après la pollution de l’Escaut et OMICA, nous espérons que la prochaine visite de la ministre sera enfin pour un événement positif.

Décloisonnons la santé…

Décloisonnons la santé…

La crise du Covid-19 l’a démontré, la santé est le bien le plus précieux et tout doit être mis en œuvre pour garantir à tou.te.s les citoyen.ne.s un accès aux soins de santé et des conditions de vie favorisant une bonne santé. En effet, la santé ne peut se concevoir comme un secteur séparé du reste, elle doit être envisagée suivant une conception globale qui tient compte de l’environnement dans lequel nous évoluons, le logement, le bien-être mental, l’épanouissement personnel et de la société dans son ensemble ou encore notre alimentation. Une véritable politique de santé doit non seulement veiller à lutter contre les maladies mais aussi à les prévenir tout en misant sur une véritable promotion de la santé.

Chez Ecolo, nos échevin.e.s en sont bien conscient.e.s et travaillent de concert pour veiller à la bonne santé de nos concitoyen.ne.s. Les actions entreprises depuis le début de 2020 vont en ce sens.

Image par khamkhor de Pixabay

Pour disposer d’une bonne santé, il faut veiller à donner à nos enfants un bon début dans la vie. C’est notamment ce à quoi s’attèle Jean-François Letulle, échevin compétent notamment pour la petite enfance et l’enseignement. Veiller au bien-être des enfants et leur fournir un enseignement de qualité fait partie de ses priorités. Dans ce sens, la transition crèche-école est un moment crucial qui doit être facilitée et adoucie. Pour ce faire, un questionnaire sera prochainement transmis aux acteurs de terrain et aux parents en vue de définir une charte de bonnes pratiques à mettre en place. Durant le confinement, le bien-être de nos enfants a été mis à mal en raison du manque de lien social et de l’inactivité. Afin de pallier au mieux à l’impossibilité de se rendre en présentiel dans les écoles, Jean-François Letulle, en partenariat avec NoTélé et une équipe d’enseignant.e.s, a mis en place « L’école à la maison », une émission au cours de laquelle un.e enseignant.e donnait une leçon. Un projet qui a permis de lutter contre le décrochage scolaire.

Image par Deborah Breen Whiting de Pixabay

Mais la santé de nos enfants et la nôtre passe également par une alimentation équilibrée, biologique et durable. Dans cette optique et afin de favoriser le développement d’une agriculture durable, l’échevine en charge, Caroline Mitri, a lancé une étude de marché visant à déterminer les besoins et possibilités de développement d’un hall relais agricole. Cette étude permettra de définir le modèle du futur hall relais agricole. Celui-ci permettra de fournir une alimentation durable aux Tournaisien.ne.s mais aussi de susciter la création d’emplois, des emplois qui, dans certains secteurs, ont été mis à mal durant le confinement. Caroline Mitri a veillé à tout mettre en œuvre pour soutenir les commerçants via notamment des conseils mais aussi la diffusion de la liste et des coordonnées des restaurateurs-traiteurs sur le site de l’Asbl Tournai Centre-Ville. Parce que disposer d’un emploi de qualité, rémunérateur et épanouissant est une condition sine qua non pour notre bien-être.

Image par Harald Matern de Pixabay

Enfin, la santé passe également par un environnement de qualité. Pour y parvenir, l’échevine du logement, Coralie Ladavid, a mis en place un nouveau plan stratégique en vue de réactiver la gestion de la régie foncière communale, une régie laissée à l’abandon depuis plusieurs années. Cette régie gère le patrimoine communal qui compte pas moins de 92 logements. Leur réhabilitation permettra leur mise à disposition et favorisera l’accessibilité à un logement décent pour tou.te.s. Disposer d’un logement décent dans un quartier et une ville où il fait bon vivre, c’est la volonté de Coralie Ladavid qui a à cœur de renforcer la participation citoyenne. Celle-ci passe par les liens créés avec les comités de quartier et le budget participatif. Le confinement aurait pu mettre à mal ces liens et cesser le travail mais il n’en fut rien grâce à la volonté de l’échevine et des comités qui ont maintenu le contact via l’utilisation de la visioconférence. A présent, tou.te.s aspirent à se revoir en chair et en os.

Logement, alimentation, éducation, participation citoyenne, emploi, la santé est une matière transversale comme le démontrent la vision et le travail de nos échevin.e.s.

A votre santé !

Tatiana Stellian

Crédit Photo Image de titre : nadine coco de Pixabay

L’édito du 21 juillet

L’édito du 21 juillet

Les derniers mois ont été difficiles pour bon nombre de Tournaisien.ne.s. Que ce soient les commerçant.e.s, le secteur culturel ou les citoyen.ne.s en général, nous avons tou.te.s vécu le confinement de manière différente. Alors que le déconfinement a été entamé il y a maintenant un peu plus de deux mois, nos activités n’ont pas encore repris leur cours. Et à la veille de notre fête nationale, moment de fête par excellence, nous devons faire le triste constat que le traditionnel feu d’artifice et la garden party n’auront pas lieu. L’annulation à travers le pays des événements ayant normalement lieu pour fêter notre plat pays n’entame pas pour autant notre sentiment de belgitude.

La Belgique, ce pays où l’union fait la force. Une union actuellement mise à mal par certain.e.s mais qui a su être mise en avant par les Tournaisien.ne.s ces derniers mois, que cela soit entre autres à travers la mobilisation de bénévoles pour la confection de masques via l’initiative Maskorona, la livraison gratuite à vélo de produits de divers commerces menée par Clic’Etic ou encore la disponibilité du personnel administratif mis à contribution pour répondre via le numéro vert aux questions des citoyen.ne.s. Une union qu’Ecolo prône depuis toujours et met en œuvre à travers son travail collaboratif au sein du cabinet de nos trois échevin.e.s et avec nos conseiller.ère.s communaux.ales, nos membres et nos sympathisant.e.s, mais aussi via le travail de participation citoyenne et l’écoute des citoyen.ne.s, des associations, des acteur.trice.s de terrain.

Cet été, nous vous invitons donc à découvrir ou redécouvrir votre belgitude en vous promenant dans nos campagnes, nos forêts ou sur nos plages, en goûtant (toujours avec modération) nos bières locales, en dégustant nos produits du terroir ou encore en visitant notre patrimoine. D’Arlon à Ostende, de Lommel à Beauraing, mais surtout à Tournai, portons fièrement les couleurs de notre solidarité belge !

Tatiana.

 

Crédit photos : Image par Kurious de Pixabay

La Ville de Tournai, la Province de Hainaut et l’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie picarde s’unissent pour soutenir la population de Bethléem et de Palestine

La Ville de Tournai, la Province de Hainaut et l’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie picarde s’unissent pour soutenir la population de Bethléem et de Palestine

Notre échevine de la solidarité internationale envisage le jumelage entre notre ville et celle de Bethléem plus que comme une simple plaque posée sur un bâtiment ou conservée dans un bureau. Elle souhaite que ce jumelage soit à l’origine de véritables liens entre les deux villes. Des liens de fraternité, de bienveillance, de convivialité et de solidarité. C’est pourquoi, la Ville mais aussi d’autres organisations, ont décidé de montrer leur soutien au peuple palestinien dans le contexte actuel de menaces d’annexion par le gouvernement israélien de territoires palestiniens. Un soutien qui se marque par les drapeaux palestiniens qui ont fleuri sur plusieurs bâtiments communaux et d’organisations. Une action temporaire qui s’ajoute aux projets de solidarité développée par la Ville avec la Bethlehem Arab Society for Rehabilitation qui vise l’insertion des personnes handicapées dans la société palestinienne. Vous en apprendrez davantage via ce communiqué de presse. Et si vous avez des questions, le cabinet de notre échevine vous répondra volontiers !

La Ville de Tournai, la Province de Hainaut et l’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie picarde s’unissent pour soutenir la population de Bethléem et de Palestine

Depuis 2012, la Ville de Tournai est jumelée à celle de Bethléem en Palestine. Ce jumelage s’est traduit par divers projets de solidarité internationale menés grâce à un co-financement de Wallonie-Bruxelles International. De son côté, la Province de Hainaut a également signé en 2012 un protocole de collaboration avec le Gouvernorat de Bethléem. L’accord Province-Gouvernorat a été reconduit en mars 2017 lors de la mission d’une délégation de la Province de Hainaut en Palestine. Elle réalise de nombreuses actions concrètes pour la population de cette région palestinienne, connue dans le monde entier.

Ce double engagement auprès de la Ville et du Gouvernorat de Bethléem est un acte fort démontrant notre volonté de soutenir le peuple palestinien dans son droit à vivre dignement et en sécurité mais aussi à jouir de ses libertés fondamentales au sein d’un état souverain.

Malheureusement, la situation actuelle est loin de lui octroyer ces droits. De fait, ce 1er juillet 2020, le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahou, avec le feu vert des États-Unis et se basant sur le plan de « paix » du Président Trump, prévoyait de démarrer le processus d’annexion d’une partie de la Cisjordanie : la vallée du Jourdain, et toutes les colonies illégales se trouvant en Cisjordanie occupée. Sur ces territoires, les Palestiniens vivent sous occupation militaire depuis 1967. Le plan de « paix » ne laisse aux Palestiniens que quelques terres constituant un « État » palestinien morcelé et démilitarisé ; autrement dit soumis à la volonté israélienne.

Source : https://blogs.mediapart.fr/le-cri-des-peuples/blog/290120/l-accord-de-la-honte-ce-que-contient-le-plan-de-paix-de-trump

A l’heure actuelle, ce plan n’a pas été mis en œuvre, mais le gouvernement israélien n’a pas renoncé à ce projet. Dans la nuit du jeudi 25 juin au vendredi 26 juin 2020, la Chambre des Représentants de Belgique a d’ailleurs adopté une résolution qui demande au gouvernement de préparer une liste de  » contre-mesures «  en cas d’annexion par Israël d’une partie des territoires palestiniens. Une autre résolution demandant que la Belgique reconnaisse de l’État de Palestine a en revanche été renvoyée en commission, après le dépôt d’amendements de dernière minute.

La Ville de Tournai, alertée par un courrier du Maire de Bethléem, ne peut rester indifférente à cette situation. C’est pourquoi, conjointement à l’Association Belgo-palestiniennes et à la Province de Hainaut, plusieurs actions sont mises en place dès aujourd’hui. Ainsi, diverses communes de Wallonie Picarde ont été sollicitées afin qu’elles hissent, comme la Province et la Ville de Tournai, le drapeau palestinien sur l’Hôtel de Ville et sur d’autres bâtiments publics entre le 13 et le 20 juillet. Depuis ce lundi, le drapeau flotte sur l’Hôtel de Ville et la Halle aux Draps de Tournai, sur le centre administratif Delta de la Province à Mons, sur l’Hôtel de Ville d’Ath.

L’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie picarde a sensibilisé d’autres acteurs de la région afin qu’ils soutiennent symboliquement le combat de la population de Bethléem et de Palestine. Le Mouvement Ouvrier Chrétien, la CSC de Mouscron, Tournai et Ath, les JOC (qui viennent de louer un local dans le piétonnier à Tournai) sont de la partie tout comme les mouvements d’éducation permanente Présence et Actions Culturelles (PAC), actif dans de nombreuses entités de Wallonie picarde, et le Centre d’Information et d’Education Populaire (CIEP) de Wallonie picarde. L’Echevine enghiennoise Nathalie Vast arbore le drapeau à titre personnel dans la cité des Titjes. RQC à Mouscron a rejoint le mouvement, tout comme les maisons de jeunes La Ruche à Mouscron, Masure 14 et Port’Ouverte à Tournai. Les mutuelles chrétienne et socialiste de la Wallonie picarde affichent également dans leurs diverses agences, de Mouscron à Ath en passant par Tournai et Mons.

Un travail de sensibilisation des citoyen.ne.s est prévu via la diffusion sur les médias de la Ville de Tournai de la lettre du Maire de Bethléem, d’explications sur les projets tournaisiens et provinciaux à Bethléem (comme par exemple, le partenariat Ville de Tournai-Bethléhem-Arab society-for-rehabilitation pour la favorisation d’une meilleure intégration de la personne handicapée dans la société palestinienne). A plus long terme, diverses actions de soutien et de sensibilisation sont prévues dans le dernier tiers de 2020 et en 2021.

Par ces actions, la Ville de Tournai et la Province de Hainaut, assistées par l’Association Belgo-Palestinienne de Wallonie picarde, souhaitent réaffirmer leurs engagements auprès de leurs partenaires de Bethléem ainsi que leur soutien à l’ensemble du peuple palestinien. Pour qu’aujourd’hui et demain, les Palestinien.ne.s puissent jouir de leurs droits et libertés.

Partenariat Ville de Tournai/Bethlehem Arab Society for Rehabilitation : favoriser une meilleure intégration de la personne handicapée dans la société palestinienne

Le projet proposé s’appuie sur une démarche préparatoire en deux temps dont chacune a été appuyée financièrement par Wallonie-Bruxelles International (WBI).

1ère étape

Si le cadre général reste l’insertion des personnes handicapées qui nécessitent des interventions lourdes notamment en réadaptation fonctionnelle, la première étape (2014,2015,2016) a proposé la mise en œuvre du renforcement des outils de réinsertion visant l’autonomie et la reconnaissance des handicapés dans la société palestinienne ainsi que le renforcement des capacités des acteurs régionaux et locaux.

La région de Bethléem a pu dès lors capitaliser les expériences de gouvernance locale visant l’intégration des publics handicapés et la mise en œuvre des outils d’un développement régional et local intégré partagé par les personnes handicapées.

Ce projet, intitulé « Mise en œuvre du renforcement d’outils de réinsertion pour les personnes handicapées coordonnés et portés par les acteurs publics locaux et régionaux et par la société civile via les centres de travail adapté et les centres de formation professionnelle de la région de Bethléem » a permis de contribuer à mieux insérer les personnes handicapées dans la société palestinienne notamment via la consolidation des centres de travail adapté et à la formation des personnels. Il a permis de consolider les relations entre pouvoirs publics locaux et société civile dans la gestion des politiques sociales prises en faveur des personnes handicapées.

L’adaptation de locaux d’accueil notamment via des équipements visant l’accès et des sanitaires adaptés, l’amélioration du fonctionnement au niveau des communications, du secrétariat et d’outils de gestion (pour les permanents), le développement de la commercialisation des produits, du marketing et de la productivité des filières, la mise en place d’une gestion du personnel adaptée et du développement du management des centres de travail adapté en vue de les rendre productifs, se sont avérés utiles et nécessaires.

Les formations pour les personnels, l’accompagnement des formateurs, les outils pédagogiques créés ont valorisé qualitativement les centres.

2ème étape

Le besoin essentiel pris en charge par le projet WBI (2017-2019) et les cibles prioritaires ont été cadrés à partir de l’intitulé « Formation et appropriation des compétences nécessaires en matière de diagnostic des handicaps, d’orientation et d’accompagnement (évaluation et guidance) pour les personnels des ETA partenaires (Entreprises de travail adapté) et  actions professionnelles de suivis sur les trois enjeux précités initiées pour les personnes porteuses de handicap engagées dans un parcours d’intégration à partir des ETA partenaires ».

Pour rencontrer ces trois nouveautés que constituent les enjeux de diagnostic, d’évaluation et d’accompagnement, il a été fait appel à la formation continuée ainsi qu’à des échanges d’expertises auxquelles se sont adjoints des experts des secteurs concernés de Palestine et de Belgique.

Les séquences proposées ont permis d’intégrer dans les pratiques quotidiennes, les adhésions aux changements de mentalité concernant l’approche globale, le suivi personnalisé et la participation effective de la personne porteuse de handicap.

La démarche de changement proposé a inclus l’ensemble des paramètres psychologiques, sociaux, culturels en faisant appel aux trajectoires de vie, aux liens à la famille.

Si l’amélioration de la capacité fonctionnelle et l’autonomie des femmes et des hommes porteur-se-s de handicap dans les zones défavorisées du sud de la Cisjordanie (régions de Bethlehem et d’Hébron) sont restées prioritaires, les personnels – assistant(e)s sociaux(les), éducateurs(trices), formateurs(trices) psychologues – des Entreprises de travail adapté, ont été formés et ont pu mettre en œuvre des stratégies de diagnostic des handicaps,  de l’orientation et de l’accompagnement en matière d’évaluation et de guidance.

Par ailleurs, les personnes en situation de handicap de plus de 16 ans parcourant ou susceptibles d’entrer dans une démarche de centre de travail adapté et/ou de centre de formation professionnelle spécialisée et qui sont visées par les enjeux de diagnostic du handicap, de l’orientation et de l’accompagnement (évaluation et guidance) ont pu avoir un accès à un projet individualisé relatif à leurs compétences et qui a facilité l’accès et le maintien à l’emploi en ou hors ETA.

Nouveautés et aboutissement

En accompagnement des renforcements des outils de suivi des entreprises de travail adapté et de formation de leurs personnels.

En prolongement du travail important concernant les outils de diagnostics, d’évaluation, de guidance et d’orientation et concernant l’acceptation d’une prise en charge globale et participative de la personne victime d’un handicap.

Forts des expertises engrangées, nous sommes amenés maintenant à créer et à organiser un cycle de formations pré-professionnelles  (ce nouveau cycle n’est pas ou peu présent en Palestine et pourtant cette étape est nécessaire sur le chemin de la réinsertion) et des opportunités socio-économiques afin de permettre la réinsertion sociale, économique et culturelle ainsi que l’autonomie des jeunes personnes handicapées visées par le projet.

Une vision globale pour un bien-être total

Une vision globale pour un bien-être total

La crise actuelle a démontré la nécessité de repenser notre société d’un point de vue global. Production, consommation, mobilité, démocratie, éducation, etc. Tout doit faire l’objet d’une réflexion et d’un renouveau. Nos élu.e.s n’ont pas attendu cette crise pour y réfléchir et mettre en place des actions concrètes visant le déploiement d’une société durable, solidaire, équitable et éthique, le tout afin d’améliorer le bien-être quotidien des Tournaisien.ne.s.

Les dernières semaines, ils ont donc poursuivi leur travail en ce sens. Que cela soit à travers la conclusion de projet, la réflexion sur la mise en place de futures actions ou la rencontre avec les citoyen.ne.s.

Parmi toutes ces actions, mettons en évidence l’opération « Deux mois, deux roues » menée conjointement par notre échevin de la mobilité, Jean-François Letulle, et l’ASBL Pro Vélo. Cette action permet à douze Tournaisien.ne.s de tester gratuitement un vélo à assistance électrique durant deux mois. Une action qui remporte un franc succès puisque pas moins de 250 candidatures ont été enregistrées, démontrant l’engouement de nos concitoyen.ne.s pour la mobilité douce. Une action qui, nous n’en doutons pas, saura convaincre ces douze heureux.ses élu.e.s d’adopter des modes de déplacement doux au quotidien.

Les modes de déplacement doux sont aussi largement plébiscités par les Tournaisien.ne.s dans le cadre de leurs loisirs. Les balades le long de l’Escaut sont une activité particulièrement appréciée. Malheureusement, l’Escaut a souffert suite à la rupture d’une digue d’un bassin de décantation de l’entreprise sucrière Tereos en France. Tout a été mis en place afin de protéger au mieux la biodiversité en place. Toutefois, comme l’a mentionné Caroline Mitri, échevine de l’environnement, force est de constater qu’il s’agit d’une véritable catastrophe écologique et que le terme « écocide » vient ici à point pour qualifier ce désastre. La Ville de Tournai en est bien consciente et c’est pourquoi elle s’est constituée partie civile afin de porter plainte.

Outre notre attention à la mobilité et à l’environnement, nous sommes très vigilants au bien-être des citoyen.ne.s et à leur pleine participation à la vie démocratique de Tournai. Pour ce faire, Coralie Ladavid, échevine de la participation citoyenne, a mis en place un budget participatif qui peut être mobilisé par l’intermédiaire de comités de village et de quartier. Ces derniers proposent des projets afin d’améliorer le bien-être des habitant.e.s de leur quartier ou village. C’est dans ce cadre qu’une demande a été faite pour disposer des bancs sur la Place Verte. Ceci a requis une étroite collaboration entre le comité de quartier et les services communaux. Un bel exemple de travail commun entre des citoyens, le politique et l’administration.

Enfin, Tournai se veut et s’affirme comme une commune solidaire. Quelques mois après avoir adhéré à la motion « Commune hospitalière », un nouveau pas a été posé en ce sens via notre conseillère communale, Béatriz Dei Cas. Celle-ci a en effet déposé, conjointement avec Ludivine Dedonder, une motion de soutien aux sans-papiers. Elle a souligné l’implication citoyenne en matière de soutien aux sans-papiers et le devoir de l’état fédéral d’intervenir face à ces situations de détresse humaine. Notre conseillère est parvenue à rallier à la cause l’ensemble du conseil communal. Par cette adhésion à la motion, le Conseil communal demande notamment à l’état fédéral une régularisation au cas par cas des sans-papiers, la détermination de critères clairs et transparents permettant l’octroi d’un titre de séjour et la délivrance d’une information claire et précise sur leurs droits. La Belgique se doit d’être un pays exemplaire en matière de respect des droits des sans-papiers car derrière les chiffres qu’on nous assène sans cesse se trouvent des hommes et des femmes.

Modification du stationnement en centre-ville : pourquoi et comment ?

Modification du stationnement en centre-ville : pourquoi et comment ?

Offrir la possibilité de stationner gratuitement 30 minutes dans le centre-ville au lieu des 15 minutes actuelles était l’une de nos promesses de campagne. Grâce à vous, nous avons obtenu l’occasion de passer de la promesse à l’action, et nous l’avons saisie !

 

Vous le savez certainement, la gestion du stationnement tournaisien est confiée à Cityparking depuis plusieurs années, et elle le sera encore jusqu’en 2025 suite à la convention signée sous la précédente législature.
Ainsi, le changement annoncé a été obtenu suite à des négociations avec la société gestionnaire pour qui ce passage à la demi-heure gratuite pourrait représenter un manque à gagner d’environ 70.000€.

La modification des termes du contrat signé il y a plusieurs années a ainsi permis à l’échevin de la mobilité, Jean-François Letulle, et à son équipe d’obtenir cette demi-heure gratuite, mais pas seulement. En effet, malgré le contexte de négociation, ils ont entrepris une réflexion plus profonde sur le fonctionnement actuel du stationnement en centre-ville et sur la possibilité de se diriger, plus encore, vers la mobilité douce (une autre promesse du programme que vous avez sollicité).

 

Alors concrètement, qu’est-ce qui change à partir du 1er octobre 2020 ?

 

  1. Il sera possible de bénéficier d’une demi-heure gratuite de stationnement par zone et par demi-journée. Vous l’aurez compris, en respectant les règles, cet avantage en zone payante pourra s’étendre à deux heures par jour, à raison de 4 plages de 30 minutes.

Que faire ?

  • Je stationne en zone payante.
  • Je me rends à la borne la plus proche et y encode mon numéro de plaque.
  • Je place mon ticket de manière visible sur le tableau de bord de mon véhicule.
  • Ma 1/2h heure gratuite est activée dès la réception du ticket. Pour en profiter pleinement, je ne déplace pas mon véhicule au risque que le numéro de borne indiqué ne soit plus correct.

Autre possibilité : par du SMS au 4411. J’y encode le numéro de borne – il figure sur l’horodateur –  et mon numéro de plaque. Par exemple : TOU44  1-NSP-122. Quand ma course est terminée, j’envoie la lettre « Q » pour stopper le temps !


 

  1. Pour le stationnement, la ville sera répartie en 2 zones : la rive gauche et la rive droite. Cette distinction vaudra pour les places de stationnement payant, les cartes de riverains, et les cartes de travailleurs (pour les cartes délivrées après le 1er octobre 2020).

Que faire ?

Rien. Je dois simplement penser à me garer dans la bonne zone si je suis en possession d’une carte de stationnement. En ce qui concerne mon ticket de stationnement, le numéro de borne indique sa zone d’émission aux contrôleurs.


  1. Afin de favoriser la parking sécurisé du Fort Rouge, les tarifs du stationnement sur la Grand’Place changeront : le 1/4h de stationnement passe de 25 à 50 centimes. Partout ailleurs, les tarifs passeront de 0,10€ pour 6 minutes à 0,20€ pour 12 minutes (in fine, l’heure de stationnement restera donc à 1€).

Que faire ?

Si les tarifs de la Grand’Place ne me conviennent pas, il m’est possible de m’orienter vers le parking Q-Parks de la Rue Perdue juste à côté, ou de me stationner, par tranches de deux heures, dans une zone bleue. Je pourrais également me rendre dans une zone de stationnement gratuit comme le parking de dissuasion de la Plaine des manœuvres, situé à environ 700m de la Grand’Place.

À chacun de choisir selon ses possibilités.

Pour positiver, n’oublions pas qu’on peut toujours combiner intelligemment avec les temps de stationnement gratuit habituels. Je pourrais par exemple aller diner dans mon resto préféré en me garant à la Grand’Place et en bénéficiant de deux heures de gratuité. En effet, j’utilise ma demi-heure gratuite de 12h à 12h30, et ensuite, je peux prolonger avec la gratuité du temps de midi jusqu’à 14h !

Un scénario similaire est possible si je souhaite faire les magasins : j’arrive à 16h30 puis je fais la fermeture (stationnement gratuit dès 17h).


 

  1. Autre compensation obtenue par la société gestionnaire : les contraventions pour faute de stationnement passeront de 15 à 18€. De plus, une « Scan car » sillonnera les rues du centre-ville de Tournai afin d’aider à détecter les infractions et protéger les riverains du phénomène des voitures ventouses. Et à terme, cette voiture adaptée permettra de signaler, à l’entrée de la ville, le nombre de places disponibles dans les différents parkings (gratuits ou Q-Parks) en y passant régulièrement.

Que faire ?

Être en ordre de ticket ou de carte de stationnement et ne pas oublier de déplacer mon véhicule une fois que les deux heures autorisées par le disque bleu sont expirées. Il est bon de savoir que l’on peut toujours mettre son disque bleue à la demi-heure suivante si l’heure est passée de 1 minute.

Exemple : à 10h01, j’indique 10h30 sur mon disque et je peux donc stationner jusque 12h30 (soit, dans le meilleur des cas, 2h29 de stationnement).


 

  1. L’application 4411 qui vous permet, moyennant entre 15 et 50 centimes par opération, de gérer votre stationnement depuis votre téléphone sera adaptée et vous permettra également d’obtenir votre demi-heure gratuite.

Que faire ?

Application 4411 sur le Play Store

Soit j’utilise l’application :

  • Je télécharge l’application « 4411 » sur mon smartphone via l’Apple Store, Google Play ou Windows Store et je me créée un compte.
  • Je choisis mon type de stationnement (dans la rue ou dans un parking payant).
  • J’encode ou sélectionne ma plaque d’immatriculation et je démarre ma période de stationnement. Il sera alors possible d’utiliser ma demi-heure gratuite. L’application sélectionne automatiquement le bon horodateur selon l’endroit où je me trouve.
  • Je paye automatiquement via le mode de payement choisi.
  • Je reste vigilant.e aux notifications m’indiquant la fin de ma session. Durant la session, les contrôleurs sont prévenus par leur matériel lors du contrôle du véhicule.
  • J’arrête ma session.

Soit j’utilise les SMS :

  • Comme mentionné plus haut : j’envoie un message au 4411 avec le numéro de borne – il figure sur l’horodateur-  et mon numéro de plaque. Par exemple : TOU44  1-NSP-122. Quand ma course est terminée, j’envoie la lettre « Q » pour stopper le temps.

 

Voilà donc ce qui changera le 1er octobre prochain !

Notez donc que le stationnement gratuit entre 12h30 et 14h, après 17h, le samedi après-midi, le dimanche et les jours fériés sera toujours d’actualité, et que les outils existants seront adaptés.

Ces changements, bien que négociés, nourrissent ainsi un double objectif :

  • Favoriser le commerce local en augmentant les plages de stationnement gratuit, sans retour à la voiture et en continuant d’éviter les voitures « ventouses ».
  • Augmenter le recourt à la mobilité douce en diminuant le nombre de courts déplacements dans un périmètre réduit alors possibles avec le système « disque quart d’heure gratuit » ; en encourageant les habitants intra-muros à ne pas utiliser leur véhicule lorsque cela est possible, et en invitant une partie des automobilistes à utiliser les parkings de dissuasion (dans le cas de la Grand’Place notamment).

 

Bien qu’ayant conscience que tout changement demande un temps d’adaptation, nous pensons que le plan présenté ci-dessus répond autant que possible aux objectifs de la Déclaration politique communale, aux attentes de nos électeurs, et aux enjeux de la ville de demain.

 

Repenser nos espaces publics

Repenser nos espaces publics

Du 12 au 15 juin 2020, Écolo Tournai a organisé pour ses membres et sympathisants des promenades exploratoires à Tournai, à pied et à vélo, dans la perspective de repenser nos espaces publics.

La situation actuelle liée au COVID a modifié pour beaucoup de personnes leur mobilité et leur relation avec les espaces publics, notamment du fait des règles de distanciation. Aussi, par groupe de 10 personnes, les participants à ces promenades ont été invités à réfléchir sur le vivre ensemble dans les espaces publics.

Accompagnés de deux conseilleurs communaux Écolo, Beatriz Dei Cas et Benoît Dochy, les promeneurs ont dû se mettre dans la peau d’un cycliste, d’un piéton, mais aussi d’un PMR ou d’un parent avec poussette pour observer les aménagements existants et manquants dans le centre-ville. Ils sont également allés à la rencontre des habitants et des commerçants pour les questionner sur leurs besoins.

Sonia, une commerçante du centre-ville, explique pourquoi elle a voulu installer devant son salon de coiffure des tables et des bacs à fleurs sur le large trottoir : « Je voulais que ce morceau d’espace public soit la projection de mon commerce, et permette aux passants de s’installer un moment pour se reposer, lire, ou prendre un café. Cet espace invite à la détente et à profiter du centre-ville embelli ». Elle évoque aussi l’attention de la ville sur les plantations en centre-ville, qui concourent à cet embellissement.

Saber, un restaurateur, se préoccupe de ses clients et n’hésite pas à leur rappeler régulièrement les règles : « Je rappelle souvent à mes clients que le parking du Fort Rouge est à deux pas, et que dans cette rue le stationnement est interdit. Peut-être faut-il que la signalétique soit plus claire à ce sujet ou que l’on installe des poteaux, par exemple, pour empêcher le stationnement. De mon côté, je fais vraiment en sorte que leur soirée soit une réussite et qu’ils n’écopent pas d’une amende. En ce qui me concerne, j’ai trouvé la solution : je me suis mis au vélo même si je sais que ce n’est bien sûr pas une solution pour tout le monde ».

Enfin, Quai du marché aux poissons, rencontre avec un commerçant heureux et motivé, ravi de la terrasse qu’il a installé depuis l’été dernier déjà, avec l’aide de la Ville via l’occupation saisonnière d’une place de parking d’avril à septembre. Cela ne pose pas de souci selon lui, et c’est du « donnant-donnant » :  lui mise sur la qualité dans l’assiette et dans l’environnement qu’il donne à ses clients, et s’ils sont contents, ils reviennent malgré tout. Il souligne aussi la spirale positive de l’embellissement des lieux qui produit un effet sur l’ambiance globale.

Pour Beatriz Dei Cas, Conseillère communale Écolo : « L’objectif de ces promenades est avant tout de se rendre compte et de réfléchir ensemble sur nos espaces publics et leurs aménagements. Cette démarche participative vise à explorer le champ des possibles en vue d’une évolution durable de la ville et de son activité ».

Comité de quartier ? De la démocratie participative !

Comité de quartier ? De la démocratie participative !

Voilà une partie de l’ADN d’Écolo mise en pratique par Coralie Ladavid, notre échevine de la participation citoyenne.

Début 2019, il existait 18 comités d’habitants d’un territoire commun se mobilisant pour un intérêt collectif. Ceux-ci trouvent des solutions à leurs problèmes, des idées pour améliorer la convivialité et leur cadre de vie. Mille mercis à eux pour leur investissement ! Aujourd’hui, on en compte 35, et plusieurs sont en création. C’est donc bien plus qu’une idée farfelue, c’est un réel besoin ! Clairement, créer du lien est primordial ! Plus que du lien, nous devons parler des liens : entre les habitants, entre ces habitants et la Ville, et entre les comités eux-mêmes. Tournai s’est mise à écouter ses citoyens, leurs besoins, leurs envies. Ensuite, l’échevine relaye ces demandes vers les services compétents. Déployer le pouvoir d’agir des comités et co-construire les projets ensemble sont des finalités qui font partie intégrante de la participation citoyenne.

 

Et concrètement ?

Des rencontres trimestrielles entre les comités permettent les échanges d’expériences et d’informations, la transmission de demandes des comités vers le Collège Communal, et un retour sur le suivi des demandes.

 

Les comités de quartier, c’est si important  ?

Un relais de propositions de partenariats a été mis en place, comme par exemple pour la Maison de la culture. Des projets, des actions sont impulsées, comme la mise à disposition de sapins et décorations de Noël dans les villages. Le plus concret et novateur est sans doute la mise en place d’un budget participatif. En 2019, 18 comités ont été soutenus via ce budget (essentiellement de l’aide matérielle : tonnelles, chaises, tables, …).  Des demandes d’aménagements ont aussi été formulées et sont actuellement à l’étude avec les services communaux. Fort de cette première expérience, des budgets ont été réorientés pour 2020 : 30.000€ dans le budget ordinaire et 40.000€ pour des investissements pérennes (ex : une plaine de jeux…).

 

Toujours en évolution

Comme rien n’est figé et que tout peut s’améliorer, une convention de mise à disposition de matériel a vu le jour au début de ce mois de mars. Les achats seront effectués par la Ville et mis à disposition pour une durée indéterminée aux comités. Également en application depuis le début du mois de mars, un règlement recadre le pourquoi des budgets participatifs, explicite la procédure et l’éligibilité, la composition du jury… L’objectif de ce règlement est d’être le plus transparent et le plus objectif possible. Car la transparence et l’objectivité font aussi partie de l’ADN d’Écolo.

Envie d’en savoir plus ? Cliquez sur https://www.tournai.be/vie-politique/college-communal/coralie-ladavid-premiere-echevine-ecolo.html

 

Motion Horeca

Motion Horeca

Beatriz Dei Cas, cheffe de groupe Écolo au Conseil communal de la Ville de Tournai présente les amendements de la motion Horeca déposée par le MR et Ensemble.

 

En introduction :

Avant de présenter les amendements que nous proposons pour cette motion pour l’Horeca, nous voulons aussi insister sur le fait que d’autres secteurs sont autant impactés que l’Horeca.

Nous pensons notamment au secteur de la santé, sous–financé depuis plusieurs années et qui est au front pendant cette crise.

Nous pensons aussi au secteur culturel, aux prestataires culturels tournaisiens et à nos artistes, qui sont en attente depuis trop longtemps d’un véritable statut qui leur aurait permis d’accéder aux diverses aides, notamment le chômage, pour cause de force majeure.

Et nous pensons aussi à une grande partie de la population qui se retrouve en grande difficulté suite au chômage temporaire ou au risque de licenciement.

Enfin, nous pensons aussi aux indépendants des autres secteurs.

Il faudra trouver des solutions pour tous ces autres secteurs.

Des pistes existent et ont été présentées la semaine dernière au gouvernement fédéral par un groupe d’experts composé de scientifiques et d’entrepreneurs : le Plan Sophia.  Ils y évoquent (je cite) des « scénarios de sortie de criseS. Au pluriel car nous subissons à la fois une crise sanitaire que le confinement a permis de maîtriser et une crise économique que le confinement risque d’aggraver. C’est le défi complexe à relever pour éviter de tomber dans une grave crise sociale et pour prévenir une dégradation du climat et de l’environnement qui menacerait l’humanité tout entière. »

Pour autant, nous reconnaissons la pertinence de la motion, et nous proposons d’en préciser certains termes par les amendements suivants :

Vu l’impact de la crise du Coronavirus sur nos sociétés,

Vu l’impact des mesures prises pour enrayer les conséquences de la pandémie sur l’économie en général et plus particulièrement sur le secteur Horeca,

Vu que le plan de déconfinement proposé par le Conseil national de sécurité est évolutif et progressif et ne prévoit la réouverture des établissements Horeca que dans l’ultime phase et sous des conditions strictes, impactant la rentabilité,

Considérant que l’impact de la crise se fera dès lors sentir sur une période particulièrement longue pour le secteur HORECA,

Considérant que le secteur Horeca était déjà un secteur sensible avant la crise,

Considérant que ce secteur joue un rôle primordial dans la vie économique, sociale et touristique de Tournai,

Considérant que le secteur Horeca est un secteur très important employant un grand nombre de collaborateurs, qu’ils soient qualifiés ou en cours de qualification,

Tenant compte que ce secteur fait appel à un nombre important d’intermédiaires dans la chaîne de production et de distribution, en particulier les producteurs locaux,

Tenant compte que ce secteur, grâce à son activité, ses emplois, contribue de façon non négligeable aux finances locales,

Tenant compte qu’une exploitation HORECA doit au quotidien faire face à des charges fixes importantes,

Vu les mesures prises par le Gouvernement fédéral pour venir en aide à l’Horeca, suite à l’obligation de fermeture émise par le Conseil national de sécurité dans la lutte sur la pandémie du Covid-19,

Considérant qu’il s’agit, dans ce cadre, en grande partie, de reports et de facilités de paiement de dettes et de cotisations,

Considérant les mesures fiscales proposées par le Collège communal le 19 mars et le 2 avril,

Vu la nécessité, étant donné ce qui précède, de prendre des mesures spécifiques et structurelles en faveur du secteur pour assurer, lors de la relance des activités, la pérennité des acteurs économiques et le maintien de l’emploi,

Dès lors, le Conseil communal demande :

Au Gouvernement fédéral, l’instauration d’un taux réduit de TVA à 6 % pour soulager le secteur de l’Horeca, Hôtel – Restaurants – Cafés, comme l’ont déjà fait ou s’apprêtent à le faire certains états voisins membres de l’Union ;

Au Gouvernement fédéral, des mesures complémentaires et spécifiques relatives aux baux commerciaux ; 

Au Gouvernement fédéral et wallon, l’octroi de facilités bancaires spécifiques pour faire face aux charges fixes qui pèsent sur le secteur en opérant une modification de la loi de garantie bancaire pour faire face aux charges fixes qui pèsent sur le secteur et assouplir les critères d’octroi de crédits temporaires pour les établissements qui ont un retard limité en paiement ONSS et qui peuvent prouver leur viabilité financière ;

Au Gouvernement wallon, de veiller à ce que le plan « Ré-Action » puisse être activé utilement pour les petites entreprises de l’Horeca. Ce genre d’aide doit être aisément accessible, et nécessiter le moins de démarches possibles ;

Au Gouvernement wallon, d’être attentif à inclure l’Horeca dans son plan « GET UP WALLONIA », dans les prochaines phases de son action ;

Au Gouvernement fédéral et wallon, des mesures spécifiques liées aux charges sur le travail et aux différentes aides à l’emploi et la formation afin de maintenir le taux d’emploi dans le secteur ;

Au Gouvernement fédéral et wallon, la prolongation de 6 mois du chômage économique ‘corona’ pour le secteur afin d’éviter les licenciements secs ainsi qu’une réduction de TVA temporaire via un crédit d’impôt dégressif sur une période à déterminer, à ajuster en fonction de la somme totale perdue à la suite de la crise ;

Au Gouvernement fédéral et wallon, d’entamer une réflexion sur les cotisations sociales, menant à de nouveaux reports, et éventuellement à certaines réductions temporaires ainsi qu’à la réduction automatique des primes d’assurance et des abonnements énergétiques pendant le confinement ;

Au Gouvernement fédéral, de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens (avec une attention particulière pour les plus fragiles et les personnes touchées par la crise) et donc la demande intérieure. Ce soutien devrait être orienté de manière à favoriser notamment la dépense dans l’Horeca, et pourrait prendre la forme d’un « chèque pouvoir d’achat » ciblé.

Légendes :

  • En bleu, les propositions des groupes MR et Ensemble
  • En vert, les amendements du groupe Écolo
  • En rouge, les amendements du groupe PS
  • En mauve, les amendements conjoints des groupes Écolo et PS
5G : Où en est-on ? (Suite)

5G : Où en est-on ? (Suite)

Nous vous avions promis de vous tenir au courant de l’évolution du dossier « 5G » en Wallonie.

Ce 15 mai 2020, conformément à la Déclaration de Politique Régionale 2019-2024, une groupe d’experts va être mis en place en Wallonie pour étudier tous les aspects du déploiement de la 5G sur le territoire régionale.

Le Gouvernement wallon a mandaté ce groupe d’experts pluridisciplinaire pour une mission en deux phases :

  1. Dans un premier temps, il s’agit d’évaluer le déploiement des technologies en matière de transmission de données (5G et autres) sur le plan environnemental (dont l’impact sur la biodiversité et la faune), sur la santé publique, sur l’efficacité économique, sur la sécurité des données et le respect de la vie privée.
  2. Par la suite, le groupe d’experts sera chargé de procéder à des évaluations régulières. Il examinera également s’il convient d’adapter les conditions du décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires.

Positionnement au niveau de l’UE

La Wallonie entend défendre au niveau européen l’adoption d’une norme commune aux États membres relative à l’exposition aux ondes, qui soit compatible avec les recommandations de l’OMS et le respect du principe de précaution.

Un dossier pour en savoir plus

Beaucoup de questions sont posées aujourd’hui autour de la 5G. L’Agence du Numérique tient à jour sur le site www.digitalwallonia.be un dossier détaillé sur le déploiement de la 5G dans notre Région. Ce dossier relaie une série de sources de références objectives sur la question, sans prise de position. Il sera complété régulièrement par d’éventuelles nouvelles références. Voici le lien qui y mène : https://www.digitalwallonia.be/fr/publications/en-savoir-plus-sur-la-5g

LE PLAN ‘SOPHIA’ – Un plan de transition pour la Belgique pour une relance durable post-Covid-19

LE PLAN ‘SOPHIA’ – Un plan de transition pour la Belgique pour une relance durable post-Covid-19

Alors que la sortie de la crise sanitaire du Covid-19 commence à être maîtrisée, la crise économique que nous subissons n’en est qu’à ses débuts. La résilience de l’économie est aussi importante que sa productivité et sa compétitivité. Une transition écologique et sociale permettra d’éviter, de retarder ou d’atténuer les effets des crises futures. Le Résilience Management Group, composé de scientifiques et d’entrepreneur·e·s de la transition écologique, a élaboré un projet de plan de mesures pour aider les autorités à y parvenir : le plan ‘Sophia’.

Nous avons tous été affectés et déroutés par une situation sanitaire sans précédent dans notre pays. Nos comportements ont changé, par obligation et/ou par choix. Nous avons (re)pris conscience des choses essentielles, questionné nos modes de consommation et de production. Et nombreux sont celles et ceux qui ont ressenti le besoin de prendre part à des actions solidaires. C’est l’occasion d’assurer la rapide et nécessaire transition vers une économie inclusive, coopérative et circulaire. Une économie qui se développe en tenant compte des limites planétaires et des besoins des personnes les plus fragiles.
C’est dans cette perspective que plus de 100 scientifiques et 182 entreprises de la Coalition KAYA ont travaillé de manière collaborative afin de proposer un plan de transition pour notre pays. Ensemble, ils ont concilié la réflexion et l’expérience de terrain pour instaurer un plan contenant plus de 200 mesures réparties dans 15 domaines.

L’objectif ?
Enclencher immédiatement la transition vers une économie durable, pour éviter de nouvelles crises systémiques qui seraient inévitables si la relance se faisait à l’identique.

Des principes généraux et un plan de mesures thématiques
Les mesures du plan montrent la diversité et l’étendue des solutions qui orientent la transition. C’est la force d’un travail mené avec un collectif diversifié, chacun apportant une perception scientifique et/ou de terrain. Compte tenu des circonstances compliquant l’approche collective, de sa nature propre et du délai que nous nous sommes imposés, les personnes et les entreprises du Résilience Management Group soutiennent l’esprit général des mesures proposées,sans nécessairement en accepter chaque détail. Il s’agit de susciter le débat, certaines mesures pouvant bien sûr être davantage abouties. Il y a unanimité pour demander au Fédéral et aux Régions que la Belgique rejoigne immédiatement les États-membres qui soutiennent une mise en œuvre ambitieuse du programme législatif du ‘Green Deal’, qui vise entre autres à aligner la trajectoire de l’économie européenne avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050.

Le plan établit certains principes généraux nécessaires pour déployer les mesures proposées :

  • Élaborer des mesures de soutien aux entreprises qui accélèrent l’évolution vers une économie régénérative, notamment : la fin de subsides aux énergies fossiles pour les consacrer aux énergies durables,
    la création et la préservation des emplois durables (faiblement délocalisables et respectueux des limites planétaires), un impôt européen selon un taux lié à l’empreinte carbone des grandes entreprises.
  • Développer les activités économiques dans le respect d’un plafond écologique et d’un plancher social, conformément au concept de la “doughnut economy” ( Kate Raworth : https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-theorie-du-donut/9782259268080)
  • Prendre conscience des dangers du libre-échange et utiliser ses vertus : en privilégiant les échanges intraeuropéens sur les biens et services tels que l’alimentation, la santé, l’énergie, les infrastructures (tout en assurant une diversification de l’activité économique au sein des territoires)
  • Mettre le commerce au service du développement durable : intégrer des normes sanitaires, sociales et environnementales contraignantes dans les accords commerciaux, pour soutenir les efforts des pays en
    développement qui s’engagent dans le développement durable.
  • Responsabiliser davantage le politique et les administrations, appuyés par des conseils d’avis scientifiques multidisciplinaires et des consultations des parties prenantes. Il s’agit aussi d’approfondir la démocratie participative.
  • Établir un pacte pour l’emploi : garantir à chacun de (re)trouver un revenu par un emploi décent, réduire les inégalités sociales et de genre, financer et sauvegarder les biens et services essentiels.

Un plan de mesures structuré en 15 thèmes
Chaque ensemble de mesures thématiques a été élaboré par un groupe d’experts. Voici un aperçu des projets de mesures, à titre d’exemples :

  • Aide aux entreprises (porte-parole : Prof. Marek Hudon, Solvay Business School, ULB)
    Réorienter les aides aux entreprises afin de favoriser le développement des activités respectueuses de l’environnement (climat, biodiversité, ressources, …) et créatrices d’emplois durables.
    Assurer le financement des aides par l’arrêt rapide de tous les soutiens directs et indirects aux combustibles fossiles.
  • Consommation durable (porte-parole : Dr Géraldine Thiry, chargée de cours à l’ICHEC)
    Soutenir l’innovation durable et circulaire par le biais de la demande (marchés publics, achats groupés, avantages sociaux aux employés, …)
    Inciter les citoyen·ne·s à consommer de manière responsable, en agissant sur les prix et sur des paramètres tels que les durées de garantie.
    Restreindre les opportunités de marché pour les produits et services destructeurs des écosystèmes et non
    socialement responsables.
  • Production responsable / relocalisation (porte-parole : Gaëtan Dartevelle, Directeur de Greenloop et assistant à la Solvay Business School)
    Retrouver des chaines de valeur qui garantissent la sécurité d’approvisionnement pour tous les biens ‘essentiels’ (ex : organisation de filières coopératives locales)
    Encourager une production responsabilisée en tenant compte des externalités tant positives que négatives (fiscalité, règlementation…)
    Dynamiser l’émergence de nouveaux modèles économiques durables (approfondir les connaissances, valoriser les initiatives existantes, soutenir et accompagner les entreprises).
  • Agriculture et alimentation (porte-paroles : Prof. Philippe Baret, Doyen de la Faculté des bioingénieurs, UCLouvain, et Prof Alain Peeters, Secrétaire-général d’Agroecology Europe)
    Redistribuer les subventions actuelles de la PAC.
    Faciliter l’accès aux terres et à l’installation de jeunes agriculteurs et maraîchers pour créer des entreprises agroécologiques.
    Renforcer les filières ou circuits courts et locaux et assurer la durabilité économique et environnementale des filières.
  • Banque, assurance et fonds de placement (porte-parole : Olivier Lefebvre, conseiller en stratégie, gouvernance et durabilité)
    Renforcer la transparence des produits financiers par une application générale de la Taxonomie européenne
    Obliger les intermédiaires financiers à demander à leurs clients une autorisation pour que leur argent soit investi dans des secteurs non durables.
    Mesurer les risques climatiques des banques et assurances, renforcer les exigences de fonds propres sur ces risques
  • Fiscalité (porte-parole : Etienne de Callataÿ, Conseiller économique Orcadia Asset Management)
    Mise en place phasée d’un prix carbone reflétant le coût environnemental de la production et de la commercialisation des biens et des services, avec un « ajustement » à la frontière pour empêcher un
    dumping écologique.
    Suppression de toute forme de subvention fiscale, directe ou indirecte, aux énergies fossiles, à commencer par le régime des voitures de société
    Réforme de la fiscalité immobilière en vue de promouvoir un habitat compatible avec la transition, notamment au travers des critères de détermination du revenu cadastral et de la portabilité des droits
    d’enregistrement, déjà effective en Flandre et à généraliser.
  • Energie (porte-parole : Prof. Jean-Pascal van Ypersele, sciences du climat et de l’environnement, UCLouvain)
    Finaliser et officialiser un cadre clair et pérenne pour le système énergétique à 2030
    Mettre en place un prix carbone accompagné d’une politique de redistribution (pour favoriser les investissements dans les filières peu carbonées).
    Renforcer l’efficacité énergétique dans tous les secteurs.
    Développer la production d’énergie renouvelable locale, et encourager l’innovation technologique et sociale pour un changement en profondeur du système énergétique.
  • Bâtiments et aménagement du territoire (porte-paroles : Prof. Jacques Teller, ULiège, Prof. Leo Van Broeck, KU Leuven)
    Appliquer les principes de l’économie circulaire à l’aménagement du territoire. Les surfaces nouvelles sont à trouver en ‘recyclant’ les très nombreuses friches industrielles et commerciales.
    Favoriser massivement la rénovation par rapport à la construction neuve pour des raisons de ressources disponibles à optimiser, de confort et d’efficience énergétique.
  • Mobilité (porte-parole : Prof. Dr Cathy Macharis, VUB)
    Diminuer la demande de transport, effectuer un transfert vers les modes les moins polluants et améliorer l’efficience de tous les véhicules motorisés.
    Prendre des mesures contre les déplacements inutiles, les bouchons, le ciel criblé d’avions, la surconsommation.
    Être strictement économes de nos déplacements, en particuliers en avion.
  • Démocratie, Etat et Pouvoirs publics (porte-paroles : Cédric Chevalier, citoyen engagé et Dirk Holemans, Oikos)
    Encourager l’Etat et les pouvoirs publics à jouer un rôle de partenaire central pour faciliter la transition et assumer un rôle stratégique de vision, de prospective, de coordination, de mise en réseau, de mise en
    capacité, d’accompagnement, de soutien et d’évaluation
    Mettre en place les nouvelles pratiques démocratiques et institutionnelles nécessaires pour permettre à toutes les parties prenantes de planifier le long terme et d’expérimenter ensemble (citoyen.ne.s, scientifiques, expert·e·s, praticien·ne·s de terrain) le changement concret.
    Renforcer la gouvernance démocratique dans les entreprises, les administrations et autres organisations..
  • Santé (porte-paroles : Prof. Dr Luc Hens, VITO et Paul De Munck, GBO)
    Promouvoir une politique de santé holistique et non des politiques de gestion des maladies
    Rééquilibrer les rapports de force entre parties prenantes via une gouvernance collaborative en santé
    Revaloriser et rééquilibrer le statut des soignants et du personnel d’aide
    Renforcer et équilibrer les volumes de financement et les allocations en santé
  • Sécurité sociale / nouveau contrat social / emploi (porte-paroles : Philipe Defeyt, Economiste Institut pour un Développement Durable et Dirk Holemans, Oikos)
    Assurer l’accès de tous aux biens et services permettant de satisfaire les besoins essentiels : privilégier le partage de l’emploi disponible ainsi que le temps de travail, créer une garantie d’emploi pour tous.
    Lancer le débat parlementaire pour le soutien ou revenu de base inconditionnel, qui ne limite pas d’autres droits (services publics, soins de santé…).
    Renforcer le système de sécurité sociale pour rendre notre société plus résiliente.
  • Enseignement / éducation (porte-parole : Christophe Sempels, Directeur de la Recherche-Action chez Lumia)
    Remettre en question un enseignement purement analytique et promouvoir l’approche systémique, indispensable pour gérer correctement les écosystèmes et les complexités croissantes.
    Adapter les cadres théoriques aux défis de notre siècle.
    Refinancer la Recherche avec en priorité les approches holistiques et participatives avec les entreprises
  • Coopération au développement (porte-parole : Prof. François Gemenne, Sciences-po Paris Prof.)
    Maintenir une juste répartition entre les budgets ‘adaptation’ et ‘atténuation’, pour garantir la capacité d’adaptation aux dérèglements climatiques des pays en développement.
    Augmenter les budgets pour la conservation, reboisement, l’agroforesterie, les énergies renouvelables, l’accès à l’eau propre, l’accès à l’éducation des filles, l’accès des femmes à la gouvernance économique et politique et aux activités génératrices de revenus.
    Reconnaître la problématique croissante des déplacés climatiques et la nécessité de trouver d’urgence des solutions au niveau international. Prendre de initiatives au niveau national.
  • Transition intérieure – (porte-parole : Sabine Denis, Louvain School of Management)
    La transition écologique de nos sociétés dépendra aussi de la somme de nos transformations individuelles.
    Acquérir et utiliser des techniques de prises de décisions inspirées de la transition intérieure dans les entreprises et dans le monde politique : ‘Université du nous’, sociocratie, holacratie, ‘deep democracy’,
    etc.
    Développer un programme de recherche sur les bienfaits de la méditation et de l’écoute empathique de nos émotions et de nos vrais besoins sur nos comportements d’achats afin de diminuer au maximum le
    consumérisme

Le projet de Plan ‘Sophia’, associé à l’image de la déesse grecque de la sagesse, a été élaboré par le Resilience Management Group , association temporaire d’académiques et d’entrepreneurs. La plupart de ces contributeurs soutiennent également d’autres initiatives nationales, qui réclament un changement de paradigme. Ils s’expriment à titre personnel et leurs opinions n’engagent pas les diverses organisations auxquelles ils sont liés
‘Membres’ contributeurs par ordre alphabétique : Quentin Antoine, Catherine Alexandre, Dr. Lucie Blondé, Philippe Baret, Tom Bauler, Hugues Bersini, Maryam Bigdeli, Philippe Bourdeau, Luc de Brabandere, Thierry Bréchet, Vincent Burnand-Galpin, Isabelle Cassiers, Martine Capron, Gauthier Chapelle, Cédric Chevalier, Bertrand Collignon, Arnaud Collignon, Pierre Courbe, Dr Yves Coppieters, Eric Corijn, Gaëtan Dartevelle, Xavier de Béthune, Alban de Kerckhove, Dr. Jan De Maeseneer, Philippe Destatte, Alexandre De Streel, Edouard Delruelle, Thibault de la Motte, Etienne de Callataÿ, Philippe Defeyt, Paul de Munck, Sabine Denis, Dr. Ri De Ridder, Olivier De Schutter, Pascal Durdu, Dr William Dhoore, Dr. Natalie Eggermont, Vincent Engel, Isabelle Ferreras, Francois Gemenne, Muriel Gerkens, Antoine Geerinckx, Michel Gevers, Thibaut Georgin, Luc Hens, Julie Hermesse, Dirk Holemans, Sevan Holemans, Brigitte Hudlot, Marek Hudon, Dirk Jacobs, Hervé Jeanmart Paul Jorion, Olivier Klein, Ilios Kotsou, Marc Labie, Laurence Lambert, Nicolas Lambert, Olivier Lefebvre, Marianne Lemineur, Laurent Lievens, Cathy Macharis, Kevin Maréchal, Bernard Mazijn, Sybille Mertens, Emmanuel Mossay, Sylvie Meekers, Yseult Navez, Mathieu Noirhomme, Dr Thomas Orban, Pierre Ozer, Dr. Jean Pauluis, Elisabeth Paul, Gunter Pauli, Jill Peeters, Alain Peeters, Andréa Rea, Annemie Schaus, Olivier Servais, Ignace Schops, Christophe Sempels, Véronique Tellier, Henry Tulkens, Raphaël Stevens, Xavier Thunis, Véronic Thirionet, Géraldine Thiry, Vincent Truyens, Françoise Tulkens, Dr Maye Vandenbussche, Leo Van Broeck, David Van Reybrouck, Philippe Van Parijs, Ariel Verbruggen, Sybille van den Hove, Dominique Vanpee, Dan Van Raemdonck, Pascal Vermeulen, Sara Vicca, Marjolein Visser, Thomas Wyns, Sébastien Yasse, Jean-Pascal van Ypersele, Grégoire Wallenborn, Romain Weikmans, Edwin Zaccai.

A propos de la coalition Kaya
Initiée par une cinquantaine d’entreprises en 2019, la coalition Kaya rassemble aujourd’hui 182 entreprises de la transition  écologique, qui souhaitent instaurer un modèle économique respectueux des limites planétaires. Elles mènent leur action collective via leur Plaidoyer pour une économie régénérative, afin d’aider les politiques à faire face au défi climatique.
www.coalitionkaya.be
Les fédérations Inter-Environnement Wallonie et le Bond Beter Leefmilieu ont apporté leur expertise dans ce processus.

Article basé sur https://www.groupeone.be/wp-content/uploads/2020/05/DP_PLAN_SOPHIA-FR-1.pdf

Les marchés resteront fermés – Carte blanche de Caroline Mitri (Échevine du commerce de la ville de Tournai)

Les marchés resteront fermés – Carte blanche de Caroline Mitri (Échevine du commerce de la ville de Tournai)

« Les marchés resteront fermés. »
 
Si cette fois on ne peut déplorer que les marchés aient été oubliés par le Conseil National de Sécurité (CNS), l’incompréhension demeure.
 
Depuis le 25 mars, en effet, la décision prise par le CNS a été de fermer les marchés si une alternative pour l’approvisionnement alimentaire existait.
 
À Tournai, comme dans la plupart des communes de taille moyenne, la grande distribution est largement présente et nous avons donc, à regret, respecté les règles édictées.
 
À regret, car contrairement au secteur de la grande distribution, l’organisation des marchés permet aisément de pouvoir faire respecter les règles de distanciation physique. Outre le fait que nous soyons en plein air, il est ainsi possible d’éloigner les échoppes les unes des autres.
 
Nous aurions d’ailleurs pu appliquer cette organisation dès le début du confinement.
 
Les marchés tournaisiens sont essentiellement alimentaires (75% des ambulants). Comment expliquer que ce secteur n’ait pas sa place dans la chaîne alimentaire ? Les ambulants permettent aux citoyens d’acheter en circuit court et à un meilleur rapport qualité-prix qu’en supermarché. En ces temps difficiles, tant d’un point de vue économique que sanitaire, pouvoir accéder à de la nourriture de qualité à des prix abordables doit être une priorité.
 
Certes, certains ambulants auront trouvé des alternatives (ventes à la ferme ou livraisons à domicile), mais dans une très faible proportion malheureusement. L’intérêt d’un marché est de pouvoir faire l’ensemble de ses courses en seul lieu. Un marché, ce n’est pas un ambulant isolé, c’est un ensemble complet. C’est aussi l’occasion pour les citadins de s’approvisionner directement chez les producteurs.
 
Le 11 mai prochain, tous les commerces (à l’exception des cafés, restaurants et commerces de contact) rouvriront leurs portes, « sans discrimination de taille et de secteur, laissant ainsi à chacun les mêmes chances de réussite » nous a annoncé Sophie Wilmes, première ministre MR.
 
Pour ma part, les ambulants méritent, comme tout autre commerçant, de redémarrer leur activité. Ce sont des indépendants, qui comme toutes petites entreprises belges, contribuent à notre économie locale.
 
La question demeure donc : « Pourquoi les marchés sont-ils encore oubliés ? »
 
La prochaine réunion du CNS laisse enfin envisager une perspective. Il est essentiel que le délai soit le plus court possible. Nous pouvons organiser les marchés dans le respect des règles barrières en vigueur : installer un périmètre, y obliger le port du masque et limiter le nombre de personnes. Nous sommes prêts.
Caroline Mitri, échevine du commerce de la Ville de Tournai
Lettre ouverte d’un citoyen – Notre part d’humanité

Lettre ouverte d’un citoyen – Notre part d’humanité

Comme ce matin est apaisant. Les oiseaux, dans le jardin, gazouillent déjà, me rassurant sur mon sort. Je vis et je vais vivre tranquillement aujourd’hui.

Hier, j’ai téléphoné à mes proches, ils sont tous vivants, gais, presque insouciants.

Le jardin m’accueille pour mes exercices quotidiens, dans l’harmonie du soleil levant.

Le bruit lointain des camions secoue mes pensées. cet apaisement ne serait que factice, la vraie vie serait donc ailleurs, dans l’angoisse des nouvelles du jour.

Aujourd’hui, 9 avril 2020, la Belgique comptera peut-être 100 morts en plus : les courbes apparaîtront dans les journaux pour nous rassurer ou nous angoisser, nul ne le sait encore.

À chaque matin, une vision apocalyptique d’une réalité somme toute banale d’êtres humains qui vivent, qui souffrent, et au bout qui meurent.

 

C’est notre part d’humanité, me dis-je, nous devons vivre pour mourir un jour. Mais pas besoin de te lever tôt pour ces paroles de philosophe de comptoir, reprend tes exercices et le cours de ta vie, la lessive à pendre, la vaisselle à ranger. Vite, vite reprends toi, y a rien à dire, y a rien à faire, tu as la chance d’être bien, et profite tant que ça dure .

Pourtant, le matin, quand je me réveille tôt, c’est plus fort que moi, je pense à cette humanité que nous partageons sur terre avec les autres êtres vivants et inertes qui peuplent la planète.

 

Notre privilège d’être humain, avoir une pensée qui voyage, même dans un univers carcéral.

 

Ma pensée va vers cette femme qui souffre et lutte dans sa tête parce que son corps, lui, ne répond plus présent. Il lui reste la pensée pour serrer les coudes contre un inconnu qui l’assaille Je voudrais partager un moment avec elle, lui dire qu’il faut tenir, pour entendre le chant des oiseaux dans le jardin.

 

Je voudrais chanter doucement auprès de ces parents déchirés depuis le décès de leur enfant. Ils n’ont pas eu le temps de comprendre et de lui dire au revoir.  La mort, après tout, fait partie de la vie, c’est le commentaire sous-jacent même s’il n’est pas explicite dans nos journaux : un cas exceptionnel, une jeune personne contaminée à un mauvais moment pour elle, sans doute, un point sur la courbe des statistiques.

Nous devrions nous rassurer effectivement, car c’est une courbe des décès, plutôt normale, qui nous est présentée chaque jour.

Ma pensée s’approche doucement de ce vieux derrière sa fenêtre. Il est prisonnier parce qu’il est en bonne santé. Je lui prends virtuellement la main pour lui dire qu’il n’est pas seul, que nous sommes tous seuls mais sur le même bateau, qui ondule au gré des circonstances de la vie.

Ma balade se poursuit auprès de cet immeuble de 40 ou 50 étages où des familles vivent calfeutrées, où des personnes seules ont l’angoisse de la fin du mois, ou de la fin du confinement, quand l’argent manquera vraiment.

Je pense Dutronc : « C‘était un petit jardin avec une table et une chaise de jardin, avec deux arbres, un pommier, un sapin. »

Si, au moins, au sortir d’une période angoissante, c’est une vie moins stressante qu’on offrait aux jeunes qui cherchent des réponses, aux enfants qui ne demandent qu’à sourire à la vie.

Si notre part d’humanité nous obligeait à offrir à tous, un lieu de vie salubre et accueillant, des jardins pour sentir le printemps, des parcs, des bois pour se balader, philosopher ensemble sur le sens de la vie.

Si notre part d’humanité bannissait définitivement le mot business du vocabulaire universel humain et que l’activité économique ne soit plus un objectif en soi mais au service de nos vies.

 

Notre part d’humanité, ce partage de la terre, et une mort apaisée au milieu de ceux qu’on aime.

 

Marie-Christine Lefebvre

Lettre ouverte d’un citoyen

Lettre ouverte d’un citoyen

Parfois l’intuition vient te dire : “C’est le moment”.

Ça fait si longtemps que ces questions te turlupinent et tu voudrais tellement convaincre.

Mais voilà, tu ne sais comment faire. Et d’ailleurs, depuis tout ce temps, serais-tu encore capable de quoi que ce soit ? Capable de trouver les mots et puis, surtout, savoir à qui les adresser, pour qu’ils servent à quelque chose.

Pourtant, cette prise de parole semble tellement indispensable que tu t’étonnes de ne pas voir ton entourage aborder le sujet. Du coup, tu doutes de la pertinence de tes prémonitions et de l’urgence d’en faire état.

Tout cela est à la fois si urgent et si loin de la préoccupation commune…

 

Les gens vivent confinés depuis quelques semaines. La pandémie frappe partout. À la télé, les responsables disent que cela va mieux, qu’il faut maintenir le cap. Tu es d’accord. Tu te dis qu’après tout nous sommes en train de réapprendre ce que nous étions sur le point d’oublier : l’essentiel, vivre, aimer les gens, se nourrir, avoir un toit, se réjouir du temps qu’il fait, de la nature qui s’exprime, de ce calme revenu qui nourrit l’âme autant qu’il répare le corps.

Bientôt, nous dit-on, si nous sommes des citoyens “raisonnables”, tout redeviendra comme avant et surtout, surtout, l’économie repartira.

C’est à ne pas croire ! Vraiment ? L’économie, toute l’économie ? L’utile comme la futile ? La bénéfique comme la désastreuse ? Toute l’économie repartira ?

Maintenant que nous avons entrevu à quoi la mort planétaire pourrait bien ressembler, est-il vrai que nous n’aspirons qu’à une chose : surtout, surtout, relancer la grande frénésie mondiale ?

Tu te dis : “Est-il possible ? Nos décideurs, si volontaires, si sincèrement préoccupés du bien commun, peuvent-ils ne pas entrevoir que la crise du COVID-19 pourrait bien être l’ultime métaphore capable de nous inviter à prendre garde ?”
La crise si meurtrière que nous traversons, qui tue partout autour de nous, cette catastrophe planétaire n’est en fait que la préfiguration de ce qui ne manquera pas d’advenir si, comme avant le COVID-19, nous nous révélions incapables d’anticiper la suite de notre histoire.

Tu t’interroges : serais-tu le seul à entendre l’avertissement : la crise du COVID-19 n’est qu’une sorte d’avant-goût de l’énorme hécatombe que provoquera le fléau des dérèglements climatiques si nous ne tentons pas de les limiter ? Notre incrédulité face à la gravité de ce qui arrive aujourd’hui nous empêcherait-elle de voir le danger infiniment plus grand qui menace demain ? Qui, pour le coup, pourrait bien être irrémédiable…

Durant ces jours de confinement, nous avons appris à nous satisfaire de ce que nous avons. Comme Sylvain Tesson l’écrit : “Heureux qui se nourrit de ce qu’il voit par la fenêtre.” Cette philosophie de base vaut autant pour la satisfaction de l’estomac que pour le réconfort de l’esprit. Nous réapprenons à nous approvisionner chez les producteurs locaux, à redécouvrir ces endroits et ces gens qui sont notre “chez nous” et qui nous réconcilie avec nous-mêmes…

Pourquoi faudrait-il aller chercher ailleurs le bonheur qui déjà frappe à notre porte ? Pourquoi devrions-nous, maintenant que nous avons fait les premiers pas, abandonner notre marche vertueuse vers un bonheur plus partagé ? Faut-il vraiment remettre la machine dans cette vieille ornière où nous étions sur le point de nous embourber définitivement ?”

Les jours que nous vivons nous apprennent que le bon sens peut primer sur le calcul. Nous avons tous été heureux et rassurés de voir que l’avis des scientifiques pouvait prévaloir sur les considérations économiques. Surtout, surtout, continuons d’avancer dans cette voie.

L’adhésion générale montre que nous sommes capables de changer nos habitudes dès lors qu’il s’agit du bien commun. Surtout, surtout, chers décideurs, ne venez pas nous dire que vos recommandations n’étaient que provisoires. Ne venez pas nous convaincre que parce que les pertes deviennent supportables, nous serions autorisés à repartir du mauvais pied !

 

Chers gouvernants, vous vous êtes montrés déterminés, intransigeants. Comme vous avez bien fait ! Comme ce fut réconfortant de voir tous les citoyens vous suivre et accepter de s’adapter !

Ce qui est possible aujourd’hui, le sera encore demain. Ne nous renvoyez pas dans le monde d’avant, il n’était qu’illusion, qu’agitation, il était sans issue. Gardons le cap ! Les faits viennent de démontrer que l’économie n’était pas une science exacte et que ses règles n’étaient pas aussi incontournables qu’on avait voulu le faire croire. Poursuivons nos efforts ! La porte de sortie du confinement deviendra bientôt la porte triomphale d’entrée dans le monde d’après !

Bien sûr qu’il se fait temps, que pour recommencer à vivre chacun doit pouvoir remobiliser sa force de travail, sa réflexion, son savoir-faire, sa créativité. Bien sûr qu’il est temps que chacun récolte à nouveau les fruits de ses efforts, mais surtout, surtout, prenons soin de ne pas travailler contre nous-mêmes.

Écoutons les scientifiques ! Ceux qui se penchent sur la santé de notre planète ne sont pas moins légitimes que ceux qui se penchent sur l’état de nos poumons ! Ils sont vigilants, opiniâtres et courageux… comme les autres ! Maintenant que nous venons d’expérimenter qu’une attitude vertueuse n’est pas synonyme de misère et de désespoir appliquons-nous à remettre en route ce qui mérite d’être remis en route. Maintenant que nous avons vu le mal de près, abandonnons ce qui nous conduirait à une nouvelle crise, cette fois totalement incontrôlable.

Chers responsables, chers gouvernants, continuez courageusement à expliquer comment nous pouvons revenir à une belle et bonne vie. Continuez à promulguer les nouvelles règles de civisme, à encourager les bonnes initiatives en interdisant celles qui nuisent. Continuez à désigner les activités dangereuses, prédatrices, insoucieuses de l’avenir du vivant et à les interdire. Ne tremblez pas quand il s’agit de sanctionner  les contrevenants.

Faites cela “coûte que coûte”, comme vous avez résolu de le faire depuis quelques semaines.

Nous, de notre côté, nous vous suivrons. Mieux, nous vous aiderons ! La grande majorité d’entre nous est disposée à accepter cette nouvelle existence. Nous avons tant d’idées à concrétiser, tant d’activité à relocaliser, tant de nouvelles professions à inventer, à réapprendre, tant de gestes et d’activités à remettre sur le métier, et tout l’art, toute la création, toute la beauté du monde à mettre en scène…

Puisque le malheur qui a fait perdre tant d’emplois nous donne l’opportunité, au moment de la reprise, de nous reposer la question de leur utilité, de choisir de réactiver les emplois les plus utiles et de contester le maintien des plus futiles et des plus inutiles qui épuisent la planète et assujettissent les humains.

Vous verrez : il y en aura pour tout le monde et rien ne manquera…

C’est maintenant ou jamais, la porte s’est ouverte.

 

Parfois, l’intuition te dit : “C’est le moment !”

Au regard de l’énormité du projet, les mots te semblent minuscules et tu ne sais même pas où, ni à qui, ni comment les faire entendre…

Alors, tu les disperses autour de toi comme autant de bouteilles à la mer…

 

Daniel Barbez

5G à Tournai : où en sommes-nous ?

5G à Tournai : où en sommes-nous ?

Suite à l’annonce du déploiement de la 5G sur Tournai, Écolo a clairement exprimé son indignation sur la confiscation du débat sociétal nécessaire à cette nouvelle technologie.

Petit point sur la situation à l’heure actuelle.

  1. Le courrier envoyé par la Ville

La commune a bien écrit un courrier adressé aux instances régionale et fédérale. À ce jour, aucune réponse n’a été reçue. Ce sont des processus qui sont très longs. Si réponse il y a, bien sûr, nous vous en informerons.

  1. Interpellation de la ministre Céline Tellier

Du côté Écolo, voici la réponse de la ministre Céline Tellier au questionnement de notre député régional, Laurent Agache, réponse d’ailleurs diffusée par la ministre sur son compte.

La ministre confirme donc bien que rien n’est décidé à ce jour, et que ce qu’a fait Proximus n’est qu’un effet d’annonce.

Néanmoins, Christophe Clercy (notre député wallon de la région de Charleroi) a posé une question écrite à la ministre, qui lui permettra de bien clarifier sa position.

Laurent Agache nous transmettra sa réponse dès qu’il l’aura reçue.

  1. Consultation publique IBPT

Écolo Tournai a décidé de répondre à la consultation publique de l’IBPT pour marquer notre désaccord, et nous rejoignons l’avis d’Inter Environnement Bruxelles (https://www.ieb.be/La-consultation-publique-de-l-IBPT-visant-a-lancer-la-5G-en-Belgique-est)

Celui-ci est assez technique mais voici le courrier que nous avons envoyé :

[box]Positionnement d’Écolo Tournai sur le déploiement de la 5G

  • Considérant que pour contourner l’absence de gouvernement fédéral de plein exercice (et l’absence d’accord avec les Communautés), l’IBPT a dans sa communication du 28 janvier 2020 invité les opérateurs à se porter candidats à des droits d’utilisation provisoires pour un déploiement initial de la 5G en Belgique dans la bande 3600-3800 MHz, que le 23 mars, en plein confinement, il a annoncé une consultation publique devant s’achever le 21 avril et ensuite la prise des décisions individuelles d’octroi des licences provisoires pour le déploiement de la 5G au profit des cinq candidatures valablement reçues.
  • Considérant que cette procédure d’exception est critiquable au plan juridique et au plan de l’intérêt général.
  • Considérant en effet que la vente des licences aurait dû faire l’objet d’une procédure définie par Arrêtés royaux, ce qui avait d’ailleurs été initialement préparé.
  • Considérant que pour justifier cette procédure d’exception, l’IBPT s’est référé abusivement à l’article 22 de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques, qu’en effet, si cet article prévoit qu’un opérateur peut obtenir un droit d’utilisation en dehors d’une procédure en cours, il n’autorise nullement l’IBPT à inviter les opérateurs à introduire leur candidature sur base d’une procédure qu’il crée à cette fin puis à accorder des licences provisoires.
  • Considérant que cette utilisation très élastique de la loi est d’autant plus critiquable que le gouvernement était en affaire courante et qu’il s’agit d’ouvrir de nouvelles bandes de fréquences et d’autoriser pour lancer la 5G la mise en œuvre d’un ensemble de nouvelles technologies pour lesquelles les informations manquent.
  • Considérant que l’enquête publique semble seulement avoir été diffusée via le site de l’IBPT, sans aucune publicité ou publication externe, sans information des communes ou de la population.
  • Considérant que cette enquête semble ne viser qu’un public d’initiés intéressés à l’octroi des licences et non le citoyen et que l’objectif principal de la consultation publique, le déploiement d’une première phase de 5G, ne figure ni dans l’annonce, ni dans l’intitulé des documents qui sont disponibles dans le cadre de cette consultation.
  • Considérant que les documents soumis à enquête publique sont difficilement accessibles et surtout ne fournissent pas les informations pertinentes dans le cadre de cette phase de déploiement de la 5G si ce n’est pour permettre aux opérateurs d’apporter des observations techniques aux projets de décisions individuelles.
  • Considérant qu’aucune évaluation des incidences n’a été réalisée concernant le déploiement de la 5G, ni au niveau européen, ni au niveau belge.
  • Considérant que selon le Conseil d’État l’acte qui définit le cadre dans lequel peut être autorisée la mise en œuvre d’activités à un endroit déterminé constitue un plan ou un programme au sens de la directive 2001/42/CE, que, dans ce sens, la procédure d’exception mise en œuvre par l’IBPT peut être vue comme un plan ou un programme, et qu’il s’ensuit  qu’une  évaluation  des  incidences  environnementales  et  une  consultation  du  public aurait dû être réalisée dès le départ.
  • Considérant que l’illégalité de la procédure et donc des futures décisions individuelles d’octroi des licences doit être prise en compte.
  • Considérant que l’IBPT est un organisme d’intérêt public dont une des missions est de « veiller aux intérêts des utilisateurs »
  • Considérant que le fait que l’IBPT n’est pas compétent en matière sanitaire et environnementale ne lui permet pas de déployer une nouvelle technologie sur une nouvelle bande de fréquences sans prendre en compte ces éléments et même en l’absence d’études sur les impacts.
  • Considérant que la Déclaration de Politique Régionale de Wallonie indique que « Les nouveaux déploiements technologiques en matière de transmission des données (5G et autres) se feront après évaluation sur le plan environnemental (dont impact sur la biodiversité et la faune), de la santé publique (en se basant notamment sur les études existantes qui analysent les incidences sur la santé des populations exposées), de l’efficacité économique, de la sécurité des données et de respect de la vie privée. La mise en œuvre de la 5G respectera les conditions du décret du 3 avril 2009 … », c’est-à-dire les normes actuelles.
  • Considérant que de nombreuses études mettent en lumière les impacts de la pollution électro-magnétique ou s’inquiètent des effets de la démultiplication de la densité de rayonnement qu’exigerait la 5G et de l’utilisation de nouvelles fréquences et de nouvelles technologies tant sur la santé humaine, la faune, la flore, les prévisions météorologiques ou les observations astronomiques.
  • Considérant la nécessité de débattre avant un développement massif de la 5G des choix de société tant en terme social, de droit à la vie privée, d’atteintes éventuelles aux libertés liées « au tout connecté », qu’en terme de mesures à prendre pour maîtriser les risques de cybercriminalité ou pour affronter les risques d’ingérence étrangères ou en terme de sobriété numérique pour limiter les impacts sur le climat, l’énergie et les ressources.
  • Considérant, pour ces raisons, que la procédure d’exception mise en œuvre par l’IBPT doit être arrêtée afin de donner le temps à une évaluation préalable approfondie et à un véritable débat démocratique.

 Écolo Tournai affirme avec fermeté que :

  • Dans ce contexte, nous affirmons notre opposition au déploiement de la 5G sur le territoire communal.
  • Nous déplorons le manque de publicité donné à cette enquête et l’absence de documentation pertinente nécessaire à toute enquête publique. Nous soulignons, en outre, que cette enquête de l’IBPT intervient à un moment où les efforts de chacun sont tournés entièrement vers la lutte contre le Covid-19 et que, dès lors, tant les citoyens que les autorités locales ne peuvent exprimer un avis fouillé et circonstancié.
  • Nous nous étonnons également de la procédure d’exception créée de toute pièce par l’IBPT qui ne lui paraît pas légale notamment au regard de l’interprétation extensive donnée à l’article 22 de la loi du 13 juin 2005, disposition qui ne peut être invoquée pour autoriser le déploiement de la 5G au travers de l’octroi de licences provisoires.
  • Nous nous inquiétons également de l’absence d’évaluation préalable des incidences qui aurait dû être organisée avant qu’un tel programme de développement de cette nouvelle technologie ne puisse être décidé.
  • Nous avons d’ailleurs pris connaissance de la déclaration de politique régionale wallonne 2019-2024, qui clairement fait part de sa volonté d’encadrer le déploiement de la 5G en la subordonnant à une évaluation stricte et rigoureuse sur le plan environnemental (dont l’impact sur la biodiversité et la faune), de la santé publique (en se basant notamment sur les études existantes qui analysent les incidences sur la santé des populations exposées), de l’efficacité économique, de la sécurité des données et de respect de la vie privée tout en prévoyant le respect des normes actuelles.

La démarche en cours ne nous semble pas compatible avec ces objectifs légitimes et les préoccupations majeures qu’ils sous-tendent et plus globalement avec l’intérêt général.

Dès lors, Écolo de Tournai vous demande d’acter cette position et d’arrêter la procédure en cours.[/box]

  1. Que peuvent faire les citoyens ?

N’importe qui, citoyens, institutions ou communes, peut s’adresser à l’IBPT à ce sujet jusqu’au 21 avril. Envoyez votre courrier à l’IBPT en joignant la couverture que vous trouverez sur le lien ci-dessous :

https://www.ibpt.be/file/cc73d96153bbd5448a56f19d925d05b1379c7f21/5d285289321fe2b2e24b3c26ae8111aa71a4f720/formulaire-de-couverture-a-joindre-a-la-reponse.pdf

  1. Mais encore ?

Si vous estimez que la 5G est une question sociétale majeure, n’hésitez surtout pas à interpeller tous les mouvements citoyens et autres partis politiques qui pourraient agir.

Revenu universel, allocation universelle, revenu pour tous, …

Revenu universel, allocation universelle, revenu pour tous, …

Le revenu de base revient de nouveau à la Une de l’actualité avec sa plus que probable mise en application en Espagne. Si l’idée générale est simple, son application donne lieu à de nombreux modèles. Et s’il est bien un élément sur lequel chacun semble se mettre d’accord à son propos, c’est que le sujet divise…

Aujourd’hui, nous vous proposons quelques explications et vous offrons la possibilité de commenter cet article pour y apporter votre point de vue ainsi que des références qui pourront permettre à chacun de se faire sa propre idée sur le sujet.

Le principe d’assurer un revenu à chacun, du jour de sa naissance jusqu’à celui de son décès, qu’il soit riche ou pauvre, n’est pas neuf : c’est l’idée du revenu de base. Pour l’anecdote, il est déjà évoqué en 1516 par Thomas More, qui imaginait une île où chacun serait assuré des moyens de sa subsistance sans avoir à dépendre de son travail ! Mais si le sujet ne date pas d’hier, il rebondit aujourd’hui avec une réelle intensité. En Belgique, les écologistes lui ont récemment consacré un Ecolab qui a réuni des chercheurs et des acteurs de terrain, mais également des représentants d’autres partis défendant des modèles plus ou moins éloignés de celui développé par l’économiste Philippe Defeyt.

Le revenu de base comme bras armé du capitalisme ?

Quand en 1962, l’économiste ultralibéral Milton Friedman esquisse l’idée d’un revenu de base sous forme d’un impôt négatif – une sorte de chèque distribué par l’État au-dessous d’un certain seuil de revenus –, il le conditionne à la disparition de toutes les autres prestations sociales. Dans la conception de l’économiste, le montant de l’impôt négatif doit être modeste, au risque d’inciter les gens à l’oisiveté. Pour la droite libérale, le revenu de base doit permettre sinon de démanteler, au minimum de circonscrire largement, l’État social.

Jouant un rôle de « cheval de Troie du libéralisme », le revenu de base a alors pour vocation de maintenir une cohésion minimale au sein de la société et, ce faisant, de permettre au capitalisme de prospérer à sa guise. Réduction des coûts sociaux et des cotisations, flexibilisation des conditions de travail, le revenu de base à la sauce libérale conduit une partie de la gauche à le redouter comme la peste.

Le plein emploi comme horizon ?

Certains parmi ceux-ci répondront donc qu’il est préférable de continuer à viser le plein emploi et un partage plus équitable des richesses et du travail. Dès le moment où le travail n’est plus la source de revenu unique, la crainte est forte de voir le rapport de force entre employeurs et employés diminuer en défaveur des ces derniers.

Tel un chat échaudé craignant l’eau froide, le spectacle du démantèlement, pierre après pierre, de l’édifice des solidarités mis en place dans l’après guerre pousse d’aucuns à prôner le statu quo face au rouleau-compresseur ultralibéral. La perspective d’une mesure qui a également ses adeptes dans le camp de la droite fait peur.

Ce point de vue est clairement exprimé par Sacha Dierckx, Docteur en sciences politiques à l’Université de Gand : « Un changement en politique exige en premier lieu un changement dans les rapports de force. Cela signifie renforcer les syndicats, les mouvements sociaux et les partis de gauche, l’action collective, la lutte sociale et la mobilisation ainsi que la politisation de problèmes dans les oppositions gauche-droite. Si ces rapports de force ne changent pas, le revenu de base risque d’être utilisé et exploité comme partie d’un projet de droite ».

Et pourtant, au-delà des craintes, légitimes, y a-t-il incompatibilité entre d’une part des objectifs maximalistes pour la protection sociale et la création d’emplois de qualité et d’autre part l’avènement d’un revenu de base ? Pour certains penseurs, c’est plutôt le contraire.

Le revenu de base comme outil d’émancipation

Notre modèle actuel de protection sociale a besoin d’une croissance économique forte pour se déployer totalement. Or, un haut niveau de croissance n’est plus une perspective économique crédible et pose par ailleurs de graves problèmes écologiques. Cette dépendance contemporaine de nos dispositifs économiques et sociaux au modèle du tout-à-la-croissance produit de fortes tensions qui ne se résorberont pas d’elles-mêmes avec un peu plus de compétitivité ou de production. En ce sens, pour les penseurs du post-productivisme (ou de la prospérité sans croissance), le revenu de base, assorti d’un partage du temps de travail, constitue une réponse pertinente au train fou de la croissance lancé dans le brouillard démocratique.

Un monde post-croissance ne signifie pourtant pas un monde sans initiative, comme le déclarait il y a peu Patrick Dupriez, ancien co-président d’Écolo : « Les personnes qui vont le plus bénéficier de ce revenu universel, ce sont aussi les entrepreneurs et les indépendants qui veulent se lancer mais qui doivent aujourd’hui travailler sans filet. On va libérer les initiatives et les énergies. Il faut bouger, oser le changement ».

Créer de la richesse tout en s’émancipant de la croissance et en luttant contre la pauvreté : le revenu de base pourrait être une solution à 360 degrés, « s’il s’articule avec le maintien des droits et une régulation forte du marché du travail », martèle Patrick (aujourd’hui président d’Etopia (le centre d’études du parti Écolo). Mais ne risque-t-il pas de déforcer les travailleurs au profit des employeurs ? Patrick Dupriez entend l’objection mais la réfute : « Au contraire, le revenu de base peut rendre du pouvoir de négociation aux individus, puisqu’une part de leur revenu primaire ne dépendrait alors plus de la décision de l’employeur ou des aléas du marché du travail ».

Force est de constater que, depuis maintenant 40 ans, nos gouvernements ont constamment promis le retour au plein-emploi, sans jamais y parvenir. En découplant l’emploi rémunéré de l’activité, le revenu de base pourrait nous permettre de sortir de la logique productiviste et faciliter la transition écologique.

Un revenu de base émancipateur

L’économiste et ancien Président du CPAS de Namur, Philippe Defeyt, a pensé un système complet de revenu de base. Chiffres à l’appui, il démontre que le revenu universel est finançable, socialement plus juste et qu’il libère l’initiative. Quelle est sa proposition ?

L’économiste suggère un revenu de 600 €/mois pour tout adulte, tout au long de sa vie, et de 300 €/mois pour chaque jeune de moins de 18 ans. Ce revenu de base est exonéré d’impôt et il est accordé de manière inconditionnelle : il constitue un droit personnel inaliénable, quels que soient les choix de vie privé et les autres revenus (ceux-ci n’induisent donc aucune perte du revenu de base). Ce revenu de base est systématiquement complété, soit par un revenu professionnel, soit par des allocations provenant de la Sécurité sociale quand un travailleur perd son emploi, tombe malade ou arrive à l’âge de la retraite. Pour assurer qu’un ménage dispose d’un revenu supérieur au seuil de pauvreté, le dispositif est éventuellement complété par une allocation d’insertion et, quand c’est nécessaire, par une allocation loyer. Ce qui revient à étendre à un plus grand nombre de personnes le bénéfice du logement social. Pour Philippe Defeyt, il s’agit, avec le revenu de base, de créer une sixième branche de la Sécurité sociale.

Et vous qu’en pensez-vous ?

 

Votre point de vue nous intéresse, alors n’hésitez pas, la section des commentaires vous attend ci-dessous !

 

 

Article adapté de https://ecolo.be/le-revenu-de-base-est-il-de-droite-de-gauche-ou/ (15 mais 2018)

Du nouveau à la Maison de l’Habitat !

Du nouveau à la Maison de l’Habitat !

La Maison de l’Habitat, mais qu’est-ce donc ?

Il s’agit d’un service communal créé en février 2018, à l’initiative de la Ville de Tournai, afin de développer les projets utiles en matière de logement à Tournai. Pour cela, les Services Logement et Urbanisme de la Ville collaborent activement avec divers acteurs locaux du logement : l’Agence Immobilière Sociale Tournai Logement, le Collectif « Droit au Logement pour tous » (DAL), le Logis Tournaisien, le Relais Social Urbain de Tournai et le CPAS.

Un accueil général d’information et d’orientation pour tous est proposé, ainsi que des permanences s’adressant principalement aux personnes en recherche de logements à louer ou déjà locataires.

Pour 2020, la Maison de l’Habitat et ses partenaires proposent une nouvelle offre de services à destination de publics divers.

Première action : le développement de l’offre de services pour les propriétaires bailleurs

Le parc locatif est constitué principalement de propriétaires privés, pour la plupart soucieux de mettre en location des logements de qualité aux habitants tournaisiens.

La Ville de Tournai désire les soutenir en développant leur information et leur accès à un accompagnement adapté.

En concertation avec ses partenaires et avec leur collaboration, la Maison de l’Habitat va proposer de nouveaux services dédiés à ces propriétaires.

1. Via des permanences

Le Guichet Énergie de la Région wallonne et l’Agence immobilière sociale Tournai Logement seront présents à la Maison de l’Habitat chaque 2ème jeudi du mois pour répondre aux questions.

  • L’Agence immobilière sociale Tournai  Logement propose aux propriétaires la gestion locative de leurs bien dès lors qu’ils répondent aux normes de salubrité de la Région wallonne. Elle permet également d’aider des propriétaires de logements inoccupés depuis un an dans la recherche de prêts et subsides pour la rénovation et la mise en location.
  • Le Guichet Énergie de la Région wallonne pourra conseiller le citoyen sur la gestion du bien en termes énergétiques ainsi que sur les aides diverses existantes en la matière.

Les deux services pourront être rencontrés le même jour au même endroit pour ceux qui le souhaitent.

2. Avec des ateliers thématiques

Les types de questions que peuvent se poser les propriétaires bailleurs sont multiples. Afin d’y répondre de la façon la plus efficace possible, des ateliers interactifs en groupes de taille limitée ont été programmés, animés par des spécialistes des questions abordées.

  • Le bail de résidence principale – lundi 30 mars
  • La colocation – lundi 27 avril
  • Les kots et le projet « Un Toit Deux Âges » – lundi 25 mai
  • La succession et la vente d’immeubles occupés – lundi 29 juin
  • Les logements inoccupés (règlementation, aides et mise en gestion) – lundi 7 septembre
  • Les normes de salubrité – lundi 26 octobre
  • Le permis d’urbanisme et le permis de location – lundi 30 novembre
  • Les primes d’habitation – mercredi 16 décembre

Ateliers spécifiquement pour les propriétaires bailleurs, de 14h à 16h, inscription via la Maison de l’Habitat (places limitées).

Deuxième action : des ateliers pédagogiques interactifs

En 2019, pour répondre à la demande d’un groupe de résidents d’une maison d’accueil, la Maison de l’Habitat a sollicité la collaboration de certains de ses partenaires. Il s’agissait de répondre à des questions que de nombreuses personnes se posent : les modalités de recherche et d’attribution, l’entretien, les questions sur les coûts énergétiques, les droits et les devoir ou des conseils pour de bons rapports avec son propriétaire et ses voisins.

Des ateliers animés ont alors été mis sur pied. Convaincu de l’intérêt de cette approche pédagogique pour un plus large public, le groupe de partenaires a complété le programme avec 6 nouveaux ateliers. Ceux-ci se veulent dynamiques et interactifs, et permettront au public de recueillir de multiples informations, de manière concrète, et de faire connaissance avec des services ressources.

Atelier 1 : « Portes ouvertes sur la recherche » – 1er avril
Vous avez des questions sur la recherche de logement ? Venez pousser les portes des différents services de la Maison de l’Habitat.

Atelier 2 : « Le système d’attribution d’un logement social » – 29 avril
Vous souhaitez comprendre comment est attribué un logement social en Région wallonne ? Venez participer à une simulation d’un comité d’attribution.

Atelier 3 : « Les bons réflexes pour bien se loger : de la visite à l’état des lieux d’entrée » – 6 mai
Vous souhaitez savoir sur quoi porter votre attention lors de la visite de logement et lors de la réalisation d’un état des lieux d’entrée ? Venez le découvrir en conditions réelles.

Atelier 4 : « Plusieurs clés pour de bons rapports avec votre propriétaire, votre locataire, vos voisins » – 19 mai
Vous louez un logement et vous désirez vivre en bonne entente avec vos voisins, votre locataire ou votre propriétaire ? Venez participer à plusieurs animations qui vous permettront de mieux connaître vos droits, vos devoirs et soigner votre communication.

Atelier 5 : « Des gestes éclairés pour économiser, ça c’est la clé. À partir d’aujourd’hui je me mets en mode économie d’énergie ! » – 5 juin
Vous en avez assez des factures d’énergie élevées ? Vous désirez mieux maîtriser vos consommations d’électricité, d’eau et de chauffage et éviter les phénomènes d’humidité ? Venez participer à des démonstrations pratiques et repartez avec un kit de matériel utile.

Atelier 6 : « Comprendre, maîtriser et assumer les coûts de l’énergie » – 19 juin
Amenez vos factures et venez découvrir comment mieux choisir vos fournisseurs, comment fonctionnent vos compteurs ainsi que diverses informations et aides utiles pour gérer les coûts de l’énergie.

Ateliers ouverts à tous, de 9h à 12h, inscription via la Maison de l’Habitat.

 

Conférence de presse du 09/03/20

 

Troisième action : les conférences Transition énergétique de la Ville

Ces conférences sont organisées par le Service Transition Énergétique et le Guichet Énergie de la Région wallonne. Elles se dérouleront à la Maison de l’Habitat et selon les thèmes s’adressent aux locataires et/ou aux propriétaires.

  • Les primes habitation – mercredi 18 mars
  • Le photovoltaïque – mercredi 20 mai
  • Maîtriser sa consommation électrique et choix d’un fournisseur – mercredi 23 septembre
  • Choisir son système de chauffage et de production d’eau chaude – mercredi 25 novembre

Conférences ouvertes à tous, à 18h, entrée libre (sans inscription préalable).

Intéressé(e) ? Toutes ces actions sont gratuites. Pour plus d’informations ou pour vous inscrire aux ateliers et/ou aux permanences, contactez la Maison de l’Habitat : sur place au 14 rue des Corriers, 7500 Tournai ou par téléphone au 069/33.24.51