Voilà une partie de l’ADN d’Écolo mise en pratique par Coralie Ladavid, notre échevine de la participation citoyenne.
Début 2019, il existait 18 comités d’habitants d’un territoire commun se mobilisant pour un intérêt collectif. Ceux-ci trouvent des solutions à leurs problèmes, des idées pour améliorer la convivialité et leur cadre de vie. Mille mercis à eux pour leur investissement ! Aujourd’hui, on en compte 35, et plusieurs sont en création. C’est donc bien plus qu’une idée farfelue, c’est un réel besoin ! Clairement, créer du lien est primordial ! Plus que du lien, nous devons parler des liens : entre les habitants, entre ces habitants et la Ville, et entre les comités eux-mêmes. Tournai s’est mise à écouter ses citoyens, leurs besoins, leurs envies. Ensuite, l’échevine relaye ces demandes vers les services compétents. Déployer le pouvoir d’agir des comités et co-construire les projets ensemble sont des finalités qui font partie intégrante de la participation citoyenne.
Et concrètement ?
Des rencontres trimestrielles entre les comités permettent les échanges d’expériences et d’informations, la transmission de demandes des comités vers le Collège Communal, et un retour sur le suivi des demandes.
Les comités de quartier, c’est si important ?
Un relais de propositions de partenariats a été mis en place, comme par exemple pour la Maison de la culture. Des projets, des actions sont impulsées, comme la mise à disposition de sapins et décorations de Noël dans les villages. Le plus concret et novateur est sans doute la mise en place d’un budget participatif. En 2019, 18 comités ont été soutenus via ce budget (essentiellement de l’aide matérielle : tonnelles, chaises, tables, …). Des demandes d’aménagements ont aussi été formulées et sont actuellement à l’étude avec les services communaux. Fort de cette première expérience, des budgets ont été réorientés pour 2020 : 30.000€ dans le budget ordinaire et 40.000€ pour des investissements pérennes (ex : une plaine de jeux…).
Toujours en évolution
Comme rien n’est figé et que tout peut s’améliorer, une convention de mise à disposition de matériel a vu le jour au début de ce mois de mars. Les achats seront effectués par la Ville et mis à disposition pour une durée indéterminée aux comités. Également en application depuis le début du mois de mars, un règlement recadre le pourquoi des budgets participatifs, explicite la procédure et l’éligibilité, la composition du jury… L’objectif de ce règlement est d’être le plus transparent et le plus objectif possible. Car la transparence et l’objectivité font aussi partie de l’ADN d’Écolo.
Envie d’en savoir plus ? Cliquez sur https://www.tournai.be/vie-politique/college-communal/coralie-ladavid-premiere-echevine-ecolo.html
Bonjour,
Petites questions.
Le PCDR d’une part et la participation citoyenne au budget participatif d’autre part ne font-ils pas double emploi ?
Sur le terrain, ces deux actions peuvent-elles se rejoindre, se compléter car, en réalité, les deux poursuivent souvent des objectifs communs et identiques ?
Merci pour vos éclaircissements car, malgré la communication, tout cela reste obscur dans l’esprit de nombreux(ses) tournaisien(ne)s.
Bonjour Mr Massart,
Sur base des informations reçues du cabinet de l’Echevine de la participation, les montants des budgets des deux processus cités (PCDR et budget participatif) sont différents et donc l’ampleur des projets menés sera par conséquent différente également.
Le budget participatif permet d’envisager des investissements de moindre importance tandis que le PCDR permet un accompagnement complet pour les travaux de grandes importances (exemple réaménagement d’une place de village).
Une part du budget participatif est sollicitée par les comités de quartier/de village en début d’année civile par un appel à projets. Dans le courant de la même année, le comité sait si son projet est accepté ou non. Ensuite, les achats de matériel ou les aménagements demandés sont réalisés (dans un délai de 2 ans maximum).
Le PCDR fait l’objet d’un long processus (10 ans) décrit sous le lien https://www.tournai.be/vie-politique/plans-communaux-de-developpement/plan-communal-de-developpement-rural-pcdr.html
Le point commun de ces deux processus est la participation citoyenne mais la méthodologie utilisée, les participants et le niveau d’intervention sont différents. Rien n’empêche ces deux processus d’être complémentaires.
Prenons un exemple : dans un village, un comité pourrait solliciter le budget participatif pour l’achat d’une tonnelle, de tables et de chaises dans le but d’organiser des animations devant l’église du village en été ; parallèlement à cela, les membres du comité s’inscrivent dans la démarche PCDR pour envisager une reconfiguration des lieux fréquentés par les villageois telle qu’une végétalisation du parvis de l’église et l’aménagement d’un terrain communal jouxtant l’église, en plaine de jeux et lieu de convivialité.
Les montants dépensés et les procédures sont différents. Le budget participatif prendra en charge les dépenses liées à l’achat du matériel (tonnelle, tables, chaises) après s’être assuré que le comité de village vise l’intérêt collectif et le « bien vivre ensemble ». Le PCDR doit avant tout constituer sa CLDR (voir lien), ensuite consulter la population selon des normes précises. Une sélection des projets est effectuée et une phase de concrétisation vient ensuite.
Les personnes habilitées à vous renseigner plus précisément sur ces deux processus sont Manon Marescaux pour le budget participatif (manon.marescaux@tournai.be) et Benjamin Missiaen pour le PCDR (benjamin.missiaen@tounai.be).
Belle journée à vous !